Lire la chronique du premier tome des Messagers des Vents.
La guerre est annoncée, elle sera mortelle. Le Velpa est bien décidé à faire renaître le Inha réducteur et pour cela ils sont prêts à tout, même à impliquer dans leur lutte les néo-fryriens et à les enrôler de force dans leur armée. Le combat annoncé par la prophétie est sur le point de se dérouler, et chacun doit trouver sa place dans ce Nouveau Monde.
Eriana et Setrian sont perdus en plein cœur des Terres, séparés du reste de leur équipe par un brouillard épais. Ils se retrouvent seuls pour affronter l’une des pires épreuves de leur vie, l’initiation d’Eriana au Inha des Terres. L’épreuve pourrait bien leur faire vivre un enfer, mais elle est inévitable et nécessaire. Eriana doit maintenant maîtriser les quatre énergies si elle veut pouvoir vaincre le Velpa. Son voyage ne fait donc que commencer…
Pour ce deuxième tome des Messagers des Vents – roman fantasy qui s’inscrit dans la lignée des grandes séries à succès de ces dernières années – Clélie Avit nous replonge très rapidement dans les tracas de ses personnages puisque nous les retrouvons seulement quelques jours après la fin du premier tome. L’univers présenté est toujours aussi imaginatif et captivant, bien qu’il rappelle parfois l’univers étendu du Seigneur des Anneaux (d’ailleurs, contrairement au premier tome, il plus facile de se représenter l’univers grâce à une petite carte qui a été ajoutée par l’auteur) malheureusement, l’intrigue est un peu en deçà du premier tome.
Il y a deux rythmes assez distincts dans le tome. Par moments, il y a beaucoup d’action, de rebondissements, il se passe toujours de nouvelles choses, et à d’autres, le rythme est assez lent, ce qui est totalement paradoxal. Il faut d’ailleurs attendre les cinquante dernières pages avant que l’action s’accélère réellement et devienne intéressante.
En ce qui concerne l’intrigue, elle se complexifie énormément par rapport au premier tome. Cela devrait être une bonne chose – puisque la série devient un peu plus adulte – mais, au contraire, cela dessert le roman, qui devient difficile à suivre. Tout se mélange, prophéties, complots, batailles – on peut ajouter à cela les termes complexes propres à l’univers – et les longueurs de certains passages qui rendent la lecture lourde… On se perd assez facilement et cela ne donne pas forcément envie de continuer la lecture.
Malgré ses faiblesses, il faut reconnaître la qualité littéraire de ce second tome des Messagers des Vents. Clélie Avit sait emmener son lecteur là où elle le veut. Elle possède un style sûr et affirmé, et son histoire reste prometteuse (même si elle n’a pas réussi à me séduire). Elle transmet des émotions avec justesse et parvient à donner corps à des personnages forts, qui possèdent beaucoup de potentiel !
Eriana (le personnage principal) était plutôt en retrait dans le premier tome. Ici, elle est au cœur de l’action. Si de nombreux passages dans lesquels elle apparaît sont centrés sur son apprentissage, elle prend aussi part à la guerre et devient un élément incontournable du combat à venir – en tant que prétendante à la prophétie, mais aussi en tant que mage. Cependant, Eriana reste un personnage presque inaccessible pour le lecteur, car moins humaine que dans le premier tome. Cette transformation est en partie due au changement de ses rapports avec Sétrian. Ce dernier disparaît complètement de ce deuxième tome, il est plus tourné sur ses sentiments envers Eriana – au point de ne plus être capable de distinguer le vrai du faux. Si on pouvait lui trouver un côté mignon dans le premier tome, ce n’est plus le cas dans le second.
Il y a cependant un personnage qui mérite que l’on s’intéresse à lui, Gabrielle. Totalement absente du premier tome, elle se dévoile ici et on remarque qu’elle n’est pas aussi douce et insouciante qu’elle semblait l’être.
Pour résumer la lecture de ce tome des Messagers des Vents : malgré un univers captivant, une plume qui mérite d’être découverte et des personnages avec du potentiel, ce tome possède quelques points faibles qui m’ont dérangé dans cette lecture – notamment, un rythme lent malgré l’action omniprésente, une intrigue trop complexe et le manque d’informations qui va de pair. Ce tome ne bouscule pas les codes de la fantasy, mais son monde novateur mérite tout de même d’être apprécié. En espérant que le tome suivant me réconcilie avec cette série, si toutefois je trouve l’envie de le lire.
Je trouve que c’est un peu le problème de certains romans fantasy, trop de complexité, rythme lent, le lecteur plongé dans un certain flou… Du coup, ce n’est pas forcément vers ce genre là que je vais habituellement. C’est dommage parce que le résumé avait l’air pas mal du tout :) J’espère que le tome trois, si tu le lis, te plaira plus.
moi je n’apprécie justement pas trop la plume de l’auteure, mais j’aime assez l’univers. j’ai préféré ce tome au premier.