Maxence Fermine, connu pour son court roman Neige, nous offre une nouvelle échappée littéraire avec le doux Chaman, paru aux éditions Michel Lafon. Dans ce conte de deux cents pages, l’auteur nous entraîne sur les traces d’un charpentier du ciel en quête de ses origines…
Chaque jour, Richard Adam tutoie le ciel et la mort. Chaque jour il monte sur les immenses tours d’acier de Duluth, pour exercer son métier de charpentier. Le jour où sa mère meurt, la détresse et la solitude manquent de le tuer : perché en haut d’une poutrelle d’acier, il ne résiste pas à l’appel du vide. Seule le retient, au dernier instant, une promesse faite à sa mère mourante : disperser ses cendres sur la terre de ses ancêtres, les Indiens de la tribu Lakota Oglala. Une promesse qui le conduit loin de chez lui, dans le Dakota du Sud, non loin des Black Hills. Il pénètre alors la réserve indienne de Pine Ridge, dont sa mère a été exclue pendant sa jeunesse, pour s’être amourachée d’un homme blanc, et il y découvrira qui il est véritablement…
« Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester. »
Proverbe amérindien
Chaman nous ouvre les portes d’un monde complexe, riche et fascinant. En nous faisant pénétrer dans la réserve indienne, il nous donne à découvrir des moeurs, des croyances, des histoires et des souffrances différentes des nôtres. Mais la brièveté du roman et la rapidité du récit ne permettent pas une immersion complète dans cet univers…
Chaman est un petit livre qui se lit d’une traite – ou presque ! -, le récit est fluide et sans temps mort. Maxence Fermine allie poésie et fiction pour nous raconter une quête identitaire onirique et surprenante, peuplée de belles rencontres. Profondément mélancolique, Chaman délivre pourtant un message d’espoir : les bienfaits d’une vie en harmonie avec la nature – et en accord avec soi-même.
« Le bonheur de faire un feu de cheminée et de voir, des heures durant, les folles sarabandes des flammèches d’or du brasier danser devant ses yeux. La joie inouïe de goûter au silence et de lire un bon livre, le soir venu, à la lueur d’une bougie. L’étonnement toujours renouvelé du spectacle qu’offrent le ciel et ses myriades d’étoiles illuminant la nuit comme de minuscules flambeaux perdus dans l’immensité. La satisfaction de se réveiller à l’aube et de regarder le soleil enflammer l’horizon, créant sur le sol gelé de délicates arabesques de vapeur. […] Autant de bonheurs simples qu’il captait avec un ravissement non dissimulé. En somme, goûter à la douceur de vivre. »
© Image d’entête Shutterstock | Dreamcatcher
Beaucoup trop de choses arrivent …. Je n’arrive plus à choisir Dennis LEHANE « Après la chute », Marina Carrère d’Encausse « Une femme entre deux mondes » et « Le Passe miroir » de Christelle DABOS … et d’abord terminer le dernier John GREEN mais merci pour ce petit avis! Bisous
Cha
J’aime beaucoup l’extrait que tu as choisi, plein de poésie… et le sujet de ce livre a le mérite d’être original et intéressant. Je garde le titre dans un coin de ma tête :)