Brandon Sanderson est un génie. Un des meilleurs romanciers qu’il m’ait été donné de lire. Un conteur hors-pair, un créateur d’histoires fabuleuses, un vendeur de rêves. Vous me trouvez emphatique ? Lisez-le et vous m’approuverez. Warbreaker confirme son talent et son inventivité. Ce roman de mille pages atteint le même niveau d’excellence que sa trilogie Fils-des-Brumes (lire ma chronique) ! Brandon Sanderson est un de ces auteurs qui parviennent à se renouveler à chaque œuvre, à faire preuve d’une créativité surprenante, à bâtir des univers et des récits denses, foisonnants, captivants. Toujours innovants, jamais répétitifs. Warbreaker ne déroge pas à la règle et offre un moment de lecture savoureux. Quelle tristesse de tourner la dernière page de ce magnifique roman ! On aimerait que jamais ça ne s’arrête…
Il serait hasardeux d’essayer de résumer Warbreaker, tant l’intrigue est riche et complexe. Retorse. Ses bases ? Deux royaumes antagonistes – Idris et Hallandren – aux mœurs et aux croyances radicalement opposées. Une guerre ancienne et destructrice, des blessures profondes, des traumatismes, des rancœurs. Un système de magie reposant sur les couleurs, sur le Souffle et la capacité de donner vie à des objets. Des Dieux nombreux, qui prennent leur rôle de divinité plus ou moins au sérieux.
Idris est un royaume sans couleurs, terne, délavé, situé dans les montagnes, au cœur de la nature. Son peuple vit pudiquement, prie un seul Dieu – Austre – et prône une religion basée sur la simplicité, la modestie, la discrétion. Hallandren est l’exact inverse : un royaume chatoyant, ostentatoire, provocant, décadent. Impressionnant, fastueux. Gouverné par un Dieu-Roi puissant et tyrannique.
Dans le but d’entériner la paix entre leurs deux royaumes et de sceller une entente, Idris envoie à Hallandren une de leurs princesses. Comme convenu il y a de nombreuses années, elle doit épouser le monstrueux Dieu-Roi et lui donner un héritier. Mais dès l’arrivée de Siri à T’Telir, capitale d’Hallandren, rien ne va se dérouler comme prévu. La guerre menace, les tensions pèsent, les esprits s’échauffent. Complots, manigances, secrets, manipulations, trahisons, mensonges… à qui se fier dans ce monde en pleine mutation ? Comment distinguer ses alliés de ses ennemis quand la frontière entre le Mal et le Bien est si ténue ? Comment comprendre les enjeux politiques inextricables qui se jouent dans la Cour des Dieux ?
Avec Warbreaker, Brandon Sanderson nous offre une intrigue savamment orchestrée, une galerie de personnages stupéfiants et imprévisibles, un univers riche et passionnant, un moment de lecture… inoubliable. Envoûtant. Une évasion salutaire. Pleine d’humour, de verve, de finesse. Je ne mâche pas mes mots et j’espère que vous comprenez qu’il s’agit là d’une de mes meilleures lectures de cette année.
Je ne connais pas du tout cet auteur ! A découvrir ! :)
Ta chronique est juste PARFAITE ma toute belle, elle rend tout à fait honneur à ce roman tout bonnement merveilleux <3 Fiou, espérons, espérons qu'il y ait une suite ! Cet univers est tellement envoûtant, comme tu dis, qu'on pourrait y passer des jours et des jours…
Je suis ravie que ça t’ait plu car j’avais beaucoup aimé cette histoire lue il y a quelques mois. J’ai beaucoup aimé la magie imaginé par l’auteur (après celles de Fils-des-brumes), les personnage, l’environnement. Une vraie réussite.
Ah pour moi aussi, il s’agit d’un auteure que j’adore, même si je n’ai pas lu tous ses livres, encore ;) Fils des brumes m’attend d’ailleurs dans ma bibliothèque :)