Juste avant le bonheur d’Agnès Ledig est l’une de ces lectures dont la pureté atteint l’âme. Dont l’intensité touche le cœur. Un roman d’une justesse et d’une profondeur inestimables. Un roman pour pleurer, mais surtout un roman pour espérer, pour croire. Au bonheur, à l’amour et à la générosité, dans ce monde qui part à vau-l’eau. Tandis qu’autour de nous la violence et la haine s’amplifient, Agnès Ledig nous offre un beau moment d’humanité et de réconfort. Un baume qui rend le sourire, un bref instant, une fois nos larmes séchées. Juste avant le bonheur est une lecture désarmante, qui brise quelque chose en nous. Pour mieux le reconstruire.
Pour transmettre ses messages, l’auteur sort les grands moyens : un récit d’une puissance dramatique bouleversante. Des ficelles un peu grosses pour un récit tout en finesse… Julie a vingt ans, et elle est caissière. Elle a un patron intraitable et cruel. Julie a du mal à joindre les deux bouts. Julie vit dans un espace minuscule. Et surtout, Julie a du mal à mettre des étoiles dans les yeux de Lulu, son petit garçon de trois ans. Alors, le jour où, derrière sa caisse, elle laisse échapper une larme, Paul la voit. Paul a la cinquantaine, sa femme vient – enfin ! – de le quitter. Il jouit d’une toute nouvelle liberté, mais il peine à faire ses courses lui-même. Paul, ému par la détresse de Julie. Paul, sa générosité et son désir de lui venir en aide. Paul, sa main tendue, inespérée, et sa proposition un peu folle de les emmener en vacances en Bretagne, elle et son garçon. Pour voir la mer, pour leur mettre quelques poussières d’étoiles dans le regard…
La plume d’Agnès Ledig, sensible et affûtée, compose une intrigue aux contours larmoyants et au fond d’une grande lucidité. Elle orchestre une magnifique rencontre autour d’êtres abîmés par la vie, d’êtres en perdition. D’êtres prêts à s’accrocher les uns aux autres pour survivre, pour remonter les pentes raides de la vie. Prêts à savourer chaque petits bonheurs qu’elle offre – simples et quotidiens – pour tempérer les douleurs qu’elle inflige.
Juste avant le bonheur est un véritable shoot de vie, d’amour et d’espoir. Il panse les plaies les plus vives, les plus mordantes, soigne, cautérise. Un condensé d’émotions et de poésie : du rire, des larmes – beaucoup de larmes – de la colère, de l’indignation. Juste avant le bonheur est un petit roman vibrant, tour à tour doux et piquant.
Et pour préserver le bonheur, vous pouvez découvrir d’autres romans d’Agnès Ledig : Pars avec lui, Marie d’en haut, On regrettera plus tard.
Les sourires se décrispent, les langues se délient, les regards se croisent. Doucement, l’apprivoisement opère. Une certaine méfiance tient encore lieu de paravent pour Jérôme, mais il commence doucement à digérer. Le rumen travaille. Il en serait presque à trouver l’herbe fameuse. Mais pour l’instant, il se contente de se nourrir de leur présence, comme l’homme sans appétit avale des mets sans goûts seulement pour tenir debout. Au moins, il tient debout. Peut-être est-ce ce qui lui a le plus manqué après la mort d’Irène. De la chaleur humaine. Pas physique. Pas forcément. Un regard, un sourire, de la bonne humeur, un arc-en-ciel de gens de toutes les couleurs, qui viennent se poser autour de vous pour signifier que d’autres cœurs continuent de battre.
Il faut savoir pleurer quand c’est vraiment nécessaire. Pour un oignon, je ne vois pas trop la raison, à moins d’avoir une tendresse particulière pour ce légume et ne pas supporter de le couper en deux. Votre père a une tendresse particulière pour les oignons ?
Il lui raconte les sorties en bateau avec son père, après la mort de sa mère. Ces moments de complicité durant lesquels la solitude de l’océan leur faisait du bien, loin des autres, loin de ceux qui n’avaient pas idée de la déchirure qu’ils devaient gérer au quotidien. Ceux qui, donc, n’en tenaient pas compte. Marche ou crève ! Du haut de ses quelques années, il a vu plus d’une fois dans les yeux de son père cette envie de crever pour la rejoindre. Un père qui a pourtant choisi de marcher, pour son fils…
Je me rappelle avoir ressenti la même chose pendant ma lecture de ‘Juste avant le bonheur’. J’avais pris ce livre comme une bouffée d’oxygène. Je ne m’attendais pas du tout à ça et j’en étais resté scotchée.
Je suis pressée maintenant que l’occasion de découvrir l’auteur a nouveau se présente…
Je ne m’attendais pas du tout au retournement de situation qui survient au milieu du roman, et j’ai été scotchée par le ton que prend le récit par la suite… L’auteur a su soigner l’effet de surprise et c’est magistral…
Je suis également pressée de découvrir un autre de ses romans… c’est pour bientôt ;)
J’ai adoré lire ce livre et rencontrer son auteur si simple et si accessible ! Je lui ai dit mon émotion en le lisant …J’ai pleuré pour la première fois de ma vie de lectrice (et je ne suis plus toute jeune et je dévore les bouquins depuis mon plus jeune age !) en parcourant ce roman !ça marque !
Dans la même veine, j’ai lu AVANT TOI de JJO MOYES…très loi de mes lectures habituels, j’ai aussi été happé par cette leçon de vie au delà de la mort !A lire !
Merci pour vos mots.
MYLENE
J’ai également lu Avant toi et c’est en effet un très beau livre. Une belle réflexion sur la différence, sur le droit de vivre, soutenue par une histoire d’amour touchante. C’est vrai que ces deux romans sont assez comparables. Par leurs thématiques pesantes, mais universelles et nécessaires.
Décidément, beaucoup d’avis positifs sur ce livre! Il faudrait que je le lise :)
Ooohh oui, je te le recommande très chaudement !
Un très joli livre émouvant que j’ai lu en début d’année.
Il vient d’entre dans ma PAL :D :D :D Ta chronique est parfaite ma bichette, il faut que je me jette sur ce petit roman :D
http://leschroniquesdekoryfee.wordpress.com/2014/12/11/pars-avec-lui-de-agnes-ledig-albin-michel-magnifique/
Petite chronique sur le dernier livre d’Agnès !
Cette article me rappel tant de souvenir dans sa lecture, je l’ai découvert avec http://www.autoeditionlibrairie.com/juste-avant-le-bonheur-agnes-ledig/ et avec vous j’ai envie de le relire une nouvelle fois.
Après cette chronique, je vais me précipiter dessus ! :)