Marie d’en haut est le premier roman de Agnès Ledig, paru en 2011, et pour un coup d’essai elle nous a offert une merveille de tendresse et d’humanité – qui a d’ailleurs assuré son succès ! Si sa prose était encore balbutiante, elle possédait néanmoins déjà cette sensibilité un brin mélancolique qui a conquit le cœur de nombreux lecteurs ! Les romans d’Agnès Ledig (Juste avant le bonheur, Pars avec lui, On regrettera plus tard) sont des concentrés de vie et d’amour, ils apaisent, ils passent du baume à l’âme. Ils rappellent que la vie, quand elle ne blesse pas, peut offrir ce qu’il y a de meilleur.
Olivier et Marie sont deux âmes solitaires et indépendantes. Tous deux ont été blessés et malmenés. Trahis par la vie et par les hommes. L’un est un flic taciturne, fraîchement affecté à un poste ennuyeux dans une petite bourgade ennuyeuse. L’autre est une agricultrice farouche perdue dans sa vallée, énergique et autonome, mère d’une enfant adorable.
Lors d’une enquête de routine le flic et l’agricultrice se croisent. La rencontre provoque des étincelles… et des brèches dans leurs défenses. Si la petite Suzie voit d’un bon œil le rapprochement de sa mère avec cet homme qu’elle trouve rigolo, Antoine, le voisin, le meilleur ami, le confident et protecteur de Marie, redoute d’être effacé par sa présence… Alors les membres de ce quatuor bancal n’ont d’autre choix que d’apprendre à se connaître et à s’accorder…
Qu’est-ce qui pousse l’être humain à faire des choses contre sa volonté ? La peur. Le dévouement. La lâcheté. D’où vient ce sentiment de se croire amoureux, alors que l’autre n’est qu’une image de ce qu’on aimerait aimer ? Une image. On aime aimer. Pas toujours celui qui endosse le rôle.
Marie d’en haut est rédigé avec une prose orale et familière. Loin d’altérer la qualité du roman, ce style permet de créer une proximité, une relation privilégiée avec les personnages principaux. Le lecteur suit le flot de leurs pensées, naturelles et spontanées. Il assiste à chaque scène et éprouve chaque situation à travers le regard de l’un, puis le regard de l’autre. On voit Olivier et Marie hésiter, douter, s’interroger, s’effrayer… on voit ces deux naufragés s’approcher, s’attirer… se sauver ?
Marie d’en haut est un roman triste, tendre, magnifique et porteur d’espoir, pour ceux qui savent apprécier la simplicité. Pour les amoureux de la vie. Un roman pour tous. A lire, à savourer !
Tu me donnes vraiment envie de découvrir cette auteure, tu en parles tellement bien!
Il faut la découvrir, ses romans sont tous très beaux, sensibles et justes ! :)
Moi aussi je suis toujours conquise par les histoires simples et belles d’AGNES LEDIG….ce fut le premier livre lu de cet auteur et depuis je me plonge avec enthousiasme et bonheur dans ces nouveaux romans dés leur parution ! mymy
« Simples et belles » ça résume tellement bien l’œuvre d’Agnès Ledig ! Un grand auteur, sans aucun doute ! Je vais la suivre de près aussi désormais ;)
Je n’ai encore jamais tenté Ledig, pourtant j’en entend beaucoup de bien. Peut être commencer avec son premier ? L’histoire me parle déjà beaucoup…. A rajouter à la Wishlist dans un premier temps, et à faire mûrir un peu pour me décider. Très bel avis.
Merci Margaud ! J’ai eu une toute petite préférence pour Juste avant le bonheur – plus poignant, plus fort – mais si celui-là éveille déjà des choses en toi avant la lecture, alors il devrait beaucoup te plaire ! ;)
Une auteure que j’ai très envie de découvrir. Merci pour cette chronique!
Je l’ai lu en mai et j’ai vraiment aimé cette belle histoire douce-amère et ses personnages attachants.