Tony Sandoval, dessinateur et scénariste talentueux, publie au compte-gouttes car il prend le temps de fournir un travail abouti et parfait. Le serpent d’eau – paru en 2014 aux éditions Paquet – est un récit fantastique, onirique et obscur, teinté d’horreur ! Gothique, macabre, mais aussi lumineux et romantique, digne des ambiances de Sandoval que l’on aime tant ! C’est toujours un plaisir de retrouver ses visages disproportionnés et torturés, ses corps décharnés et obsédants, ses couleurs tantôt douces et claires, tantôt sombres et effrayantes ! D’une grande richesse, Le serpent d’eau offre une liberté d’interprétation qui laisse libre court à l’imagination du lecteur.
Mila est une jeune adolescente timide, solitaire et plutôt mal dans sa peau. Mais un jour, tandis qu’elle nage dans une rivière, elle fait la connaissance d’Agnès, une jeune fille étrange au sourire étincelant et une amitié étonnante naît immédiatement entre ces deux jeunes filles que tout semble opposer. Agnès est blonde, Mila est très brune, Agnès est rayonnante, Mila est sombre, Agnès est sûre d’elle, Mila doute sans cesse, Agnès est vive et pertinente, Mila se laisse porter par la vie… Intimes et complices, elles renaissent ensemble et font les quatre cent coups… Mais rapidement, des faits étranges les rattrapent, et elles se retrouvent toutes les deux impliquées dans une histoire qui les dépasse…
Le serpent d’eau propose une histoire allégorique complexe et retorse. Contemplative et originale. Tony Sandoval explore de nombreuses voies, parcours de beaux sentiers – ceux de l’âme et du cœur humain. Il creuse en profondeur et ne se contente jamais de la surface. Et nous, lecteurs, on aime plonger avec lui !
Lire mes avis sur Mille Tempêtes et Les Échos Invisibles.
Superbe chronique ! Je partage complètement ton avis. L’intrigue m’a d’ailleurs semblé plus aboutie que celle de Mille tempêtes (faut dire que l’univers de Sandoval est parfois difficile à saisir). Et je suis presque tombée amoureuse de la petite Mila, dis-donc !
Merci Anahita !
Je dois reconnaître que je n’ai pas tout compris à cette histoire, mais bon sang, ces graphismes *_* Du Sandoval très en forme ! ;)
Tu en parles très, très bien. Maintenant, j’avoue que Sandoval est parfois trop retors pour que je parvienne à le suivre ;)
Parfois aussi je n’arrive pas à suivre, alors je me contente d’ouvrir grand mes yeux et de savourer son travail exceptionnel <3
Le graphisme est splendide et ta critique me donne vraiment envie de découvrir et cette histoire et son auteur.
Décidément, je me retrouve souvent chez toi :
http://twentythreepeonies.com/2014/11/26/le-serpent-deau-tony-sandoval/ :)
J’ai relu ta chronique une nouvelle fois, et wahou, je la trouve toujours aussi belle ! Tes mots rendent un bel hommage à ce album !