Un endroit pour vivre est un tout petit roman de Jean-Philippe Blondel (Blog, Double jeu, La Coloc), réédité il y a peu dans la collection « d’une seule voix » d’Actes Sud. Ce texte minuscule est un condensé d’émotions et de vie. Vibrant et poétique. Une tranche de vie comme seul Jean-Philippe Blondel réussit à les écrire. Pleine de cynisme, et pourtant empreinte d’espoir… Un endroit pour vivre est une ode à la vie, à l’amour et à la liberté. Attendrissante et juste.
Le narrateur de ce récit est un lycéen discret, sans histoire, cinéphile et rêveur. En peu de lignes, Jean-Philippe Blondel parvient à brosser le portrait d’un adolescent ordinaire et attachant. Apprécié sans être populaire, suppléant du délégué de sa classe, il semble avoir trouvé sa place dans son nouveau bahut : stable et silencieuse. Jusqu’au jour où le nouveau proviseur prend des mesures disciplinaires trop drastiques. Plus de baisers dans l’enceinte du lycée, plus de démonstrations de tendresse, des tenues conformes, du travail, du sérieux, de la rigueur. De l’obéissance et de la discipline. Un peu despotique, vous ne trouvez pas ? C’est aussi l’avis de notre adolescent. Une méthode de protestation s’impose alors à lui : armé de son caméscope, il va immortaliser ces moments de vie, de bonheur et de tendresse volés à la barbe du proviseur. Des instants simples, intimes, chargés d’émotions. Un baiser, une caresse, un regard… Une bien belle façon d’entrer en résistance… silencieusement et en douceur…
Un endroit pour vivre, un texte d’une seule voix, décousu, spontané, qui encourage le non-conformisme et la liberté d’agir à travers le regard de cet adolescent aussi cynique que sensible… Un très beau texte, juste, comme toujours avec Jean-Philippe Blondel…
SMS, MMS, MSN – des tonnes de consonnes pour des voyelles mouillées, des mots tronqués, des déclarations à l’emporte-pièce. Je ne m’en moque pas. J’en ai écrit aussi. »
Ce qui est sûr – c’est que je n’ai jamais vécu ça. Le cœur qui bat la chamade – le parfum de la peau qui s’exhale – le corps qui se plie et qui appelle l’autre – de toutes ses forces – de toute sa faiblesse – un baiser – je ne sais plus qui je suis quand tu n’es plus là – embrasse-moi encore. Et oublier le monde autour.
De l’amour.
Les cinq lettres les plus dévoyées – les plus répétées – les plus insignifiantes – les plus cinglantes – les plus piétinées – les plus résistantes.
De l’amour encore.
De toutes les couleurs.
De toutes les manières.
Et sous toutes ses formes.
Et moi – la main qui ne tremble pas – l’œil rivé à l’image – détaché et pourtant extraordinairement présent.
Je suis ravie que la rencontre entre ce texte et toi ait eu lieu !! ;-)
Tout pareil que Noukette ;)