Une fois n’est pas coutume, j’ai envie d’élargir mon horizon et de tenter de vous rédiger la chronique d’un film qui m’a beaucoup émue. Il s’agit de « Lovelace », sorti le 8 janvier, réalisé par Rob Epstein et Jeffrey Friedman. Au casting, on admire les performances de Amanda Seyfried dans le rôle principal de Linda Lovelace, de Peter Sarsgaard dans le rôle de Chuck Traynor et j’ajouterais James Franco, dans un second rôle, celui de Hugh Hefner, qui vient flatter le côté midinette qui sommeille en moi.
Ce film est inspiré de l’histoire vraie de Linda Lovelace, devenue star du X dans les années 70, grâce au succès du film « Gorge Profonde » qui l’a propulsée sur le devant de la scène de façon soudaine et inattendue. La célébrité, le strass, les paillettes, les interviews, le destin de Linda Lovelace pourrait faire beaucoup d’envieuses. S’il n’était pas bâti sur un mensonge. Sur un malentendu. Sur un trop grand nombre de souffrances.
Linda Lovelace rencontre son futur mari, Chuck Traynor, à l’âge de dix-neuf ans. Elle est jeune, naïve, jolie et très amoureuse. Tout d’abord, elle joue le jeu et ferme les yeux sur les premiers signes du comportement possessif, tordu et abusif de son mari. Mais peu à peu, tandis qu’elle prend conscience de l’ampleur de sa situation, elle en perd le contrôle et devient l’objet sexuel de Chuck, puis d’autres hommes… C’est ainsi qu’elle se retrouvera, à son insu et sous la menace constante de son mari, sur le devant de la scène en tant que star du X… Derrière les sourires et les courbettes se cache en réalité une bien triste vérité…
Linda était une jeune femme comme vous et moi, pleine de rêves, d’espoir, un peu naïve, mais il a suffi d’une mauvaise rencontre pour que son existence tourne au drame. Le récit de sa vie est extrêmement douloureux, dérangeant, et en tant que femme, je me suis identifiée à elle. J’ai ressenti beaucoup de compassion pour ce bout de femme fragile, dominée et maltraitée par son malade de mari. Ce film dénonce l’objetisation de la femme et le message féministe qu’il transmet est à mon sens plus que bienvenu ! Dans les années 70, la femme était loin d’être libérée de la domination masculine, et Linda en est une preuve flagrante. La société attend d’elle qu’elle soit une bonne épouse, obéissante, soumise, et sa libération sexuelle est à la fois admirée et durement réprimandée par le public. Elle devient objet de fascination et de fantasmes, autant que de dégoût et de mépris.
Ce film lève aussi le voile sur les dessous de la célébrité et ses effets néfastes. Le réalisme de ce film est perturbant, et j’ai eu le sentiment de prendre une douche froide en le visionnant. Poignant, émouvant, et d’une grande sensibilité, il retrace le destin d’une femme qui ne m’a pas laissée indifférente ! Un coup de cœur à visionner !
Je ne pensais pas le regarder, mais tu m’as fait changer d’avis :)
J’espère que tu aimeras, sinon je me sentirais coupable ^^
Félicitation tu m’a donné envie de le voir,j ne connaissais pas :D