L’été des pas perdus de Rachel Hausfater, publié aux éditions Flammarion, traite avec pudeur et tendresse de la maladie d’Alzheimer. A pas feutrés, on entre dans la vie de Madeleine et de son grand-père Grégoire, on entreprend un voyage à leurs côtés et, ensemble, on part sur les traces du passé… Du Débarquement de Normandie – que l’on revit comme si l’on y était – à Paris de nos jours, on suit Madeleine et Grégoire dans une épopée pleine de douceur.
Grégoire s’est toujours occupé de sa petite-fille Madeleine, délaissée par ses parents. Aujourd’hui, les rôles sont inversés : tandis que sa mémoire se trouble et que ses souvenirs s’enchevêtrent, c’est à elle de s’occuper de lui. Pour Grégoire, le passé et le présent se confondent… il est ce petit garçon égaré et fragile qu’il était autrefois, il est le grand-père responsable et aimant qui veille sur sa petite-fille. Ses repères spatio-temporels disparaissent, ses souvenirs s’évaporent et son identité vacille. Alors, Madeleine et lui partent sur les traces de son enfance, à la rencontre de son passé, en Normandie, sur sa terre natale, dans l’espoir qu’il se retrouve, qu’il se trouve.
L’été des pas perdus offre un moment de profonde intimité entre ce grand-père et sa petite fille. Ce périple est l’occasion pour Grégoire de s’ouvrir et de se raconter à Madeleine. Ce voyage, comme un répit heureux avant le plongeon dans les abîmes de la maladie. Comme un pied de nez à la fatalité de l’Alzheimer. Ce voyage, pour vivre, pour vibrer, encore un peu… Mais l’innocence et la magie de ces instants de bonheur volés sont rattrapés par la réalité. La douce et pétillante Madeleine parviendra t-elle à surmonter la cruelle douleur qui la guette ?
Ce court récit a une saveur douce amère. Un goût de “dernière fois”. Un ultime voyage, qui sonne comme un adieu. C’est tendre, c’est fort, c’est touchant.
« Comme je me fous de ce qu’il fait en ce mois de juillet que je devais passer avec mon père, et que je passe avec le sien : mon grand-père qui se perd.
Tout un mois passé dans son passé, à tenter de boucher les trous de sa mémoire-passoire, retenir les souvenirs qui lui coulent sur les joues, empêcher les noms de s’envoler, les mots de l’abandonner, toute sa vie de fuir et s’enfuir. A lui rappeler qui il est, à le rappeler à maintenant. »
Le thème a l’air très touchant et l’histoire bien traitée! Je retiens le titre!
C’est vraiment un très joli récit, poignant et juste, à découvrir, je ne peux que te le conseiller :)
Une jolie chronique pour un thème qui m’est cher. Je n’avais pas encore croisé ce titre.
C’est à la fois doux, fort, poétique, je pense que ça te plairait :)
Une auteure que j’aime beaucoup, tentée je suis !
Je n’ai lu que ce roman de cet auteur, mais j’en lirai d’autres à l’occasion, c’est sûr !
Très tentant. A tel point que je viens de le commander ;)
Oh ! J’espère qu’il va te plaire, vraiment ! Tu m’en diras des nouvelles :)
il résonne encore en moi ce petit grand roman…