Verte, roman de Marie Desplechin, initialement paru aux éditions L’école des Loisirs, vient d’être adapté en bande-dessinée par Magali Le Huche, aux éditions Rue de Sèvres. Je n’ai pas lu le roman, cette chronique se concentrera donc sur l’adaptation en bande-dessinée.
Verte, hormis son prénom – ne pouvait-elle pas s’appeler Blanche, Brune, ou même Violette ? -, est une petite fille normale… ou presque. Elle vit seule avec sa mère, va à l’école, s’intéresse aux garçons… les préoccupations d’une petite fille tout à fait ordinaire ! Mais voilà. Verte est une sorcière. Et sa mère, impatiente, attend que ses pouvoirs se manifestent pour lui enseigner la magie. Elle s’exaspère de voir son enfant se soucier davantage des futilités de son âge que de sa destinée de sorcière. Alors elle décide de la confier chaque Mercredi à sa grand-mère, Anastabotte, afin qu’elle aide Verte à devenir la sorcière puissante que sa mère a toujours vue en elle. Mais c’est sans compter la ténacité de Verte, qui rêve de pouvoir exercer son libre-arbitre et décider de son avenir…
Sous les traits délicats de Magali Le Huche, on plonge dans l’univers enfantin de Verte. L’école, les copains, les goûters… mais aussi les disputes avec sa mère et les Mercredi hors du temps auprès de sa grand-mère… le lecteur est invité à pénétrer dans le quotidien de Verte. On découvre alors une petite fille en plein questionnement. Une petite fille qui ne sait pas bien qui elle est et qui essaie de s’affirmer par la confrontation. En s’opposant aux désirs de sa mère et en refusant d’assumer le rôle que sa famille attend d’elle. Mais, entourée de personnes bienveillantes, Verte va progressivement s’ouvrir à ce monde inconnu qu’elle rejette.
Verte est un beau récit d’apprentissage. Avant de savoir qui elle va devenir, la petite fille a besoin de découvrir qui elle est. En sachant d’où elle vient, elle saura où elle va…
Une atmosphère magique et féérique enveloppe cette douce histoire. Magali Le Huche a créé un bel équilibre : ses teintes claires sont apaisantes et ses cases ouvertes, aux contours non délimités, apportent rythme et dynamisme au récit. Elle alterne avec brio illustrations denses, riches en détails, et illustrations plus épurées, qui laissent davantage de place aux dialogues. Elle parvient toujours à mettre le doigt sur l’essentiel : un geste, une attitude, un mot, un décor… tout est savamment dosé !
Une belle bande-dessinée à découvrir !
J’avais adoré le roman, je lirai volontiers cette adaptation !
Je ne connaissais pas le roman, mais je serai curieuse de le lire ainsi que la bande-dessinée. Merci ! =)
Que je te rejoins sur cette BD <3 J'étais folle de joie en la découvrant parmi les nouveautés, j'ignorais totalement que le roman avait été adapté :D