Ah, le monde de la télé-réalité, du show-business… nous savons à quel point il est impitoyable, déshumanisant et malsain. Un monde où l’intégrité, la bienveillance et l’innocence n’ont pas leur place. Un monde où l’on objetise, instrumentalise les individus. Un monde couvert de fard, de paillettes et d’une bonne dose d’hypocrisie pour dissimuler les mensonges, l’égoïsme et la cruauté de ceux qui le peuplent. UnREAL, série télévisée américaine – RéelleMENT en version française, non mais qui a osé cette épouvantable traduction ? -, nous entraîne dans les coulisses de la télé-réalité, sur le plateau de l’émission Il était une fois. Excitant, non ? Mais l’envers du décor est vraiment nauséabond et l’excitation cède vide la place au dégoût…
Le principe de l’émission : fabriquer de l’amour et du rêve. Un prétendant, Adam, archétype de la beauté masculine – blond, élancé, belle plastique, sourire charmeur. Et des candidates, un joli florilège d’archétypes également – fesses bombées, ventres plats, hanches étroites, le genre de créatures que l’on ne voit qu’à la télévision. Dans le huis clos d’une luxuriante villa, Adam aura une année pour apprendre à connaître ces filles et choisir l’élue de son coeur. Mais soyons réalistes, trouver l’amour dans une émission de télé-réalité… de qui se moque-t-on ? Et pourtant… on pourrait presque y croire.
Sous l’oeil avide des caméras, tout ce petit monde est mené à la baguette par une productrice exécutive tyrannique, Quinn King, dont le mantra est “faire de la bonne télé” – comprenez du grand spectacle, du sensationnel, plus susceptible d’émoustiller le spectateur et de faire exploser l’audimat. Elle compte sur sa subalterne Rachel – la meilleure productrice mais aussi la plus instable de l’émission – pour manipuler les candidates afin qu’elles provoquent des scènes excitantes. Il était une fois sert à ses spectateurs des images trompeuses, un bonheur artificiel construit de toutes pièces, une réalité biaisée faite de faux sentiments, de sourires hypocrites, de scènes mensongères.
Dans ce nid de serpents, certains – lucides et calculateurs – tentent de lutter contre leur part d’ombre, de tenir leurs démons à distance. Pour certains, cela revient à servir leurs intérêts tout en essayant de limiter les dommages collatéraux. Pour Rachel, tiraillée entre son intégrité et ses ambitions, cela revient à essayer de ménager constamment la chèvre et le chou – satisfaire sa supérieure tout en préservant “ses filles”.
La série UnREAL est portée par un jeu d’acteurs impressionnant. Si certains jeux semblent lisses et sans saveur, d’autres en revanche, sont véritablement incarnés. Constance Zimmer (Quinn) crève l’écran dans son rôle de productrice colérique, autoritaire et cruelle. L’interprétation de Rachel par l’actrice Shiri Appleby est délicieusement torturée. Sur le fil du rasoir, prête à basculer à tout moment, on la voit flirter avec la folie…
Si vous êtes curieux de découvrir UnREAL, rappelez-vous : les apparences sont trompeuses. Ne vous fiez à personne.
J’ai découvert cette série il y a peu de temps et je suis totalement accro!! haha
Je comprends, je l’ai dévorée en quelques jours ! Hâte de découvrir la saison 2 maintenant ;)
Wow ! Je connaissais pas du tout mais je note !
Tu me diras si tu aimes ! Elle est vraiment captivante je trouve ! <3
Je n’avais pas revue Shiri Appleby depuis la série Roswell (dont j’étais absolument fan !) et ça fait plaisir ! A part ça, je ne sais pas si cette série est vraiment faite pour moi…
C’est sûr que cette série est assez spéciale ! Il faut aimer les ambiances sombres et malsaines. Beaucoup de manipulations, de coups bas, de mensonges… c’est glaçant et vraiment nauséabond !