Sherlock Holmes, voici un sujet dont nous avons pléthore de variantes. Bien évidemment, les sources de cet engouement sont les romans de Sir Arthur Conan Doyle, mais plus encore, ce sont les adaptations qui ont réellement participé au mythe du détective. Il existe une grande quantité de séries, de jeux vidéo, de films – et plus récemment les films de Guy Ritchie avec Robert Downey Jr et Jude Law ou la série Elementary – consacrés à Sherlock Holmes. Dans cet article, nous allons parler de la série britannique créée par Mark Gatiss et Steven Moffat et diffusée depuis juillet 2010 sur BBC One.
Si Elementary offre une interprétation moderne du mythe, Sherlock se veut plus proche de l’œuvre de l’auteur. On y retrouve tout ce que l’on aime chez le personnage, beaucoup de rythme et de suspense, des personnages forts, des répliques bien senties, une musique en parfaite adéquation avec l’image que l’on se fait de la série.
1. Un très bon casting
Le choix du casting est probablement le principal intérêt de cette série, il est en effet des plus pertinents.
Benedict Cumberbath, la voix de Smaug ou de Sauron (dans le Hobbit) ou encore prochainement le Doctor Strange, met tout son charme anglais dans l’interprétation de Sherlock. Le flegme caractéristique, l’humour, le côté sociopathe « de haut vol » : il réussit à mettre dans son interprétation tout ce que l’on apprécie chez Sherlock Holmes.
Martin Freeman, l’interprète de Bilbon Sacquet trouve ici un rôle qui lui convient parfaitement : vétéran de la Guerre d’Afghanistan – un clin d’œil aux romans, puisque Watson est en effet un vétéran de la guerre d’Afghanistan, mais de celle de la fin du XIXe. Son interprétation est très juste, faisant parfaitement le pendant humain de Sherlock.
Moriarty ou Andrew Scott est impressionnant dans son interprétation de la Némésis de Sherlock. Il parvient à rendre la folie du professeur presque palpable. Sa performance est splendide.
2. Un Sherlock bien plus proche du personnage originel
Dans la version originelle, Sherlock Holmes est un sociopathe, incapable de montrer des sentiments, qu’il pense incompatibles avec son intelligence. Une intelligence si impressionnante qu’elle le ronge littéralement de l’intérieur. C’est l’une des raisons pour lesquelles il se drogue : pour permettre à son esprit de ralentir, ou au contraire pour lui permettre d’accéder à un autre niveau de réflexion, qu’il ne peut atteindre naturellement. Les premières versions de l’œuvre ont éclipsé cet aspect de la personnalité du grand détective, lequel ne correspondait pas aux mœurs puritaines de l’époque. Depuis quelques années, on retrouve cette image controversée du personnage. Cela montre que même un personnage doté d’une intelligence sans pareille n’est pas sans faiblesse. Il ne peut pas laisser son intelligence faire ce que l’homme doit faire. Les sentiments qu’il ne semble pas pouvoir éprouver le rattrapent parfois. C’est assez étrange et amusant de voir sa réaction quand ceux-ci font surface – notamment son amitié pour Watson ou sa peur face au chien des Baskerville.
3. Beaucoup d’humour et de sarcasme
C’est bien là tout l’art anglais. Les dialogues, les jeux de mots, les joutes verbales en tout genre sont, la plupart du temps, incroyables. Les dialogues piquants vont de pair avec les personnalités très fortes des personnages. Le côté humoristique tranche agréablement avec l’aspect beaucoup plus intellectuel. Si Sherlock prend plaisir à s’acharner sur les personnages qu’il estime inférieurs à lui ou à jouer avec les émotions et les sentiments de chacun pour parvenir à ses fins – sans généralement faire preuve de finesse – Watson est là pour réparer les pots cassés à l’aide de belles paroles. Il est presque aussi manipulateur que Sherlock, mais bien plus subtilement.
4. La reprise des romans de Sir Arthur Conan Doyle, sous forme d’épisodes de 1h30, le tout au XXIe siècle
Les épisodes sont des transpositions modernisées des romans. On retrouve donc le célèbre Chien des Baskerville, ou encore un Meurtre en Rouge (qui devient d’ailleurs Un meurtre en Rose). Cela apporte de l’authenticité à la série et la distingue de toutes les autres adaptations. Le tout, bien évidemment, transposé au XXIe siècle. Sherlock est addict à son téléphone, aux analyses scientifiques poussées, Watson, lui, écrit un blog pour faire passer son stress post-traumatique. Beaucoup trouvent que l’aspect moderne de la série dessert le mythe, mais il est plus qu’agréable de voir les changements induits par la modernité – changements nécessaires aujourd’hui à ce genre de séries, afin qu’elles ne deviennent pas monotones. Qui a envie de regarder un épisode d’inspecteur Barnaby version Sherlock Holmes ?
Les épisodes sont, pour l’instant, scindés en quatre mini-saisons de trois épisodes de 1h30 chacun. En outre, des épisodes hors série sont aussi disponibles, pour notre plus grand bonheur ! On peut par exemple regarder l’épisode spécial de Noël, qui se déroule pendant l’époque victorienne !
5. Une BO qui nous transporte
La musique, c’est peut-être ce qui conditionne le mieux l’état d’esprit dans lequel on se trouve pour le visionnage d’un film ou d’une série. Dans un film d’horreur, c’est peut-être même le plus important, et c’est ce qui nous effraie le plus. Dans Sherlock, elle est des plus agréables et correspond parfaitement à l’ambiance de la série. David Arnold et Michael Price, les compositeurs, offrent une musique dynamique qui convient parfaitement aux personnages. D’ailleurs, comme beaucoup des acteurs de la série, les compositeurs ont reçu des récompenses pour leur travail.
Sherlock est une production britannique aux nombreuses récompenses, une production qui met en avant des couples à l’écran comme dans la vraie vie – un aspect familial qui rend l’histoire d’autant plus prenante et réaliste. Pour une série déjà incroyable, ces différents aspects font d’elle un incontournable du genre.
To-ta-le-ment d’accord avec ces 5 raisons essentielles! Cette série est un de mes rares coups de coeur en matière de série TV. La seule autre que j’ai autant aimée est Downton Abbey <3
J’avais adoré aussi Downton Abbey. Mais j’ai lâché l’affaire à la fin de la saison 3 quand… bref, je pense que tu vois de quoi je parle ! Cet événement m’a tellement déçue attristée, pas pu continuer :'(
Une véritable pépite cette série ! Très bel article, si j’étais pas déjà accro, je me serais jetée dessus dans la minute ! :)
Complètement d’accord avec toi, j’avais fait aussi un article sur mon blog
J’approuve !
Très bel article, qui donne vraiment envie de découvrir cette série ! Merci !