Nymphéas noirs, tout comme Un avion sans elle, est un indispensable dans l’œuvre de Michel Bussi ! Unanimement apprécié et recommandé par ses lecteurs, il propose en effet un récit enlevé, captivant et immersif ! Dans un cadre idyllique – Giverny et les somptueux jardins de Claude Monet – on sombre progressivement dans l’horreur… témoin invisible des secrets et des perfidies d’un petit village célèbre dans le monde entier.
Giverny, un lieu de vie paradisiaque ? Stéphanie Dupain et Fanette ne partagent pas cet avis ! Pour elles, qui nourrissent de grands rêves, Giverny est une prison, une cage dorée. La première est une femme magnifique de trente-six ans, institutrice, mariée à un homme possessif et jaloux qu’elle n’aime pas. La seconde est une fillette de onze ans, une jeune artiste peintre talentueuse, un petit génie… L’une est mélancolique et rêve d’évasion, l’autre croque la vie à pleines dents et essaie de s’émanciper à l’aide de son art ! Mais toutes deux ont quelque chose en commun qu’elles ne soupçonnent pas. Elles sont observées, à leur insu, par une troisième personne… une vieille veuve aigrie et invisible – ou presque – qui espionne le village depuis le mirador de son moulin. De son poste d’observation, elle voit tout, elle sait tout, elle comprend tout. Elle se repaît des ragots du village. Et des mensonges, des trahisons, des crimes… qui vont plonger Giverny dans une spirale macabre…
La grande force de Nymphéas noirs, c’est son pouvoir immersif. Michel Bussi implante son récit dans un cadre singulier, celui de Giverny, source d’inspiration pour Claude Monet et pour de nombreux autres peintres impressionnistes, lieu de pèlerinage pour les amoureux de peinture, geôle dorée et figée pour les héroïnes du roman. Pour planter son décor, Michel Bussi ne lésine pas sur les descriptions. On lit sa prose vivante, précise et colorée, on ferme les yeux, et les images apparaissent sous les paupières, comme un tableau…
Même sans être amateur d’art, on ne peut s’empêcher de se passionner pour l’histoire de ce village. Nymphéas noirs est enrichissant à tout point de vue. Le lecteur approfondit ses connaissances culturelles tout en se délectant d’un récit finement construit et maîtrisé de bout en bout. On y trouve une palette de personnages – certes parfois un peu caricaturaux et exaspérants – coincés dans un terrible huis clos où se déversent jalousies, mensonges, paranoïa, rage, haine… on voit le plus laid du cœur humain sourdre dans un des endroits les plus somptueux du monde… Dans Nymphéas noirs, on voit l’homme, capable du meilleur, capable du pire… on lit sa magnifique folie créatrice et son effroyable folie destructrice…
On ne peut qu’apprécier et saluer le travail d’orfèvre de Michel Bussi ! Si vous êtes séduits, vous pouvez aussi lire mes chroniques des autres romans de cet auteur, Un avion sans elle et Maman a tort.
Il faut vraiment que je le lise celui-la. Merci pour cette magnifique chronique.
Une fois encore, tu me donnes envie de découvrir ce roman.
Il attendra car Un avion sans elle est sur ma PAL.
Merci pour cette jolie critique.
Ce livre ,bien que policier, nous entraîne aussi dans un monde onirique .
M.Bussi manie avec beaucoup de délicatesse le réel et l’irréel et le lecteur est happé par ce récit et devient même captif .
un roman passionnant…j’adore Michel Bussi. Ses romans allient suspense et poésie.
Ce livre a l’air d’être très mystérieux !
J’ai beaucoup aimé ce roman, la façon dont les trois histoires sont entrelacées. « Maman a tort » fait partie de la liste des livres à acheter prochainement. J’espère qu’il est aussi bon.
Je le note ! Ta chronique me donne très envie de le lire. J’aime cette ambiance dans les livres. De plus je ne connais pas cet auteur.
Je n’ai lu qu’un livre de cet auteur pour le moment, mais j’ai bien envie d’en découvrir d’autres :) !
C’est la première fois que je lisais cet auteur. J’ai vraiment bien aimé ce roman, j’ai trouvé la construction bien pensée et n’ai pas vu venir la fin. En plus, quel régal que de se plonger dans l’univers de Monet !
J’ai aussi été envoûtée par le cadre ! C’est si original, on a l’impression d’évoluer dans un tableau ! Et le décalage avec les horreurs qui s’y déroulent est vraiment intéressant !