Malala pour le droit des filles à l’éducation, voici l’album illustré d’une rencontre : celle d’Aurélia Fronty et Raphaële Frier, qui nous donnent à revoir et à réentendre, avec beaucoup de simplicité et de couleurs chatoyantes, l’histoire bouleversante de la jeune Pakistanaise Malala Yousafzai.
Malala, ton visage meurtri a fait la une des journaux du monde entier, lorsqu’en octobre 2012, on tente de t’assassiner dans le bus scolaire à la sortie de l’école. Deux ans plus tard, c’est le prix Nobel de la paix qui t’est attribué : une fois de plus, les médias s’emparent de ton image de jeune fille – une jeune fille engagée dans la lutte pour le respect des droits fondamentaux des hommes et des femmes dans le monde. Tu as alors dix-sept ans. Mais que sait-on de toi ?
C’est l’un des enjeux de ce récit biographique que de nous dévoiler la vie paisible et heureuse de Malala, née dans la « grande Mingora », d’une famille pachtoune dont le père a fondé l’école Khushal. La petite fille apprend à lire et à écrire, à penser, à jouer, à s’exprimer librement, tout comme son frère, mais à l’inverse de sa mère.
Ne tue pas de colombes
Dans le jardin.
Si tu en tues une,
Les autres ne viendront plus.
Ainsi, lorsqu’en 2005 les talibans s’emparent de la vallée du Swat et imposent des règles sociales strictes aux habitant(e)s de Mingora (port de la burqa, interdiction d’aller à l’école pour les filles, interdiction de posséder la télévision ou l’ordinateur), nous comprenons mieux pourquoi Malala, alors âgée de huit ans, se questionne puis, peu à peu, s’insurge contre cette privation des libertés individuelles pour la femme.
L’album illustré Malala pour le droit des filles à l’éducation raconte alors le cheminement personnel de la petite fille, de l’adolescente, puis de la jeune femme, dans un pays traversé par le chaos politique et l’obscurcissement des consciences. Il met en évidence les actions menées par Malala pour reconstruire les écoles dans sa ville en ruines, donner aux filles l’éducation scolaire à laquelle elles ont droit, sensibiliser le monde entier à la liberté d’expression et d’instruction dont chaque enfant doit bénéficier, quelle que soit son origine sociale et géographique.
Le récit de Raphaëlle Frier s’adresse aux enfants à partir de huit ans (pour une lecture accompagnée par un adulte), et, au-delà, aux adolescents et aux plus grands qui souhaitent se documenter, à travers un témoignage à la fois poétique et instructif, sur le parcours hors du commun de Malala et, de manière générale, sur l’éducation des filles dans le monde. Les dernières pages du livre offrent également un dossier explicatif ponctué de photographies de Malala ainsi qu’une carte géographique du Pakistan pour résumer, approfondir, prendre conscience ou bien simplement situer les faits racontés dans l’histoire.
Le point fort de l’album Malala pour le droit des filles à l’éducation reste sa sincérité, l’élégance des phrases qui invitent parfaitement à une lecture à haute-voix et une construction du récit qui épouse admirablement bien chaque page qui se tourne et chaque dessin composé sur une double page.
Quand on ferme Malala pour le droit des filles à l’éducation, on garde en mémoire les illustrations d’Aurélia Fronty : celles qui font vivre les tissus pachtoune aux motifs travaillés ou voyager à travers les montagnes pakistanaises. Et lorsque ces illustrations touchent aux violences de la guerre, c’est avec beaucoup de couleurs, de symboles et d’espoir, chaque double page opposant la destruction et la privation par les armes à la lumière et à la liberté par les livres et la bienveillance.
j’ai ce livre dans ma PAL, mais je n’arrive pas à me lancer dedans, ce n’est pas mon genre de lecture actuelle et donc j’ai peur..
À lire à haute-voix à un enfant et vous verrez que c’est très agréable à écouter pour soi-même.
Bonne lecture.
J’adore le travail d’Aurélia Fronty, je vais essayer de convaincre mes collègues bibliothécaires de s. jeunesse de le commander ^^
J’ai lu plusieurs album de cet éditeur et je les trouve tous très intéressants. Je ne conaissais pas celui-ci. Je vais chercher