Il y a ce livre, qui m’a attristée.
Un Dimanche en famille, doux et reposant, il y a déjà quelques années. Tous les trois installés autour de la table de la salle à manger. Eux deux devant leurs ordinateurs, et moi, seule avec « La poursuite du bonheur » de Douglas Kennedy. Prise au piège de cette histoire bouleversante. Et, sans prévenir, ces larmes, qui se sont mises à jaillir de mes yeux. Ce torrent de larmes – si soudain, si inattendu – qui les a surpris et arraché à leurs jeux. Parce que cette histoire m’a brisée, j’ai craqué. Et alors, il y a eu cette main qui s’est tendue vers moi. En silence, discrète et respectueuse. Cette main épaisse, chaude et réconfortante, que j’ai serrée très fort, jusqu’à la fin de ma lecture. Ce soutien, cet amour. Une raison encore plus forte pour pleurer.
Il y a ce livre, qui m’a surexcitée.
Une journée calme au travail, qui s’achève paisiblement. Derrière le comptoir de caisse, je lis pour combler le creux avant la fermeture. Le deuxième tome de la trilogie « Le Puits des Mémoires » de Gabriel Katz est sur le point de me révéler un des plus grands mystères de ce récit. La tension monte, l’excitation monte, j’attends cette révélation depuis des centaines de pages. Un client. Je pose mon livre, j’encaisse. « Au revoir, bonne soirée ». Sourire. Fébrile, je reprends mon histoire là où je l’avais arrêtée. Alors ? La suite ? Et après ? J’avance, je frétille, peut-être même que je sautille sur place. Les pages se tournent, vite, vite, dans ma poitrine mon rythme cardiaque augmente. Un autre client. Douche froide. J’encaisse, au revoir, bonne soirée, sourire. Dernière page de mon marathon haletant. La surprise m’attend à la dernière ligne, je le sens. L’émotion est si intense, je supplie mon collègue de me remplacer une minute. Pour savoir. Pour savoir enfin.
Il y a ce livre, qui m’a déçue.
Sa couverture était jolie, son résumé accrocheur. Et je me suis laissée prendre. Le nom de cette incontournable écrivaine m’était encore inconnue. Il y avait un parc et des bancs, en été, en Alsace. Assise sur l’un deux, sous le soleil, j’ai fait la connaissance de Danielle Steel. J’ai senti peu à peu une révolte gronder en moi. Quels ramassis de clichés, de mièvreries. Je me sentais bien, dans ce parc, en été. Entourée de calme et de verdure. Tout était parfait. Sauf ce roman. Un souvenir mi-figue mi-raisin.
Il y a cette bande-dessinée, que l’on a lue à deux.
Je l’avais prise pour moi. Confortablement installée au lit, blottie contre mes deux oreillers près de l’homme que j’aime, j’ai ouvert la première page de « Pietrolino ». Il a penché la tête, son regard a convergé et m’a accompagnée dans la découverte de cette histoire. Il fait ça, parfois. Jeter un œil, juste comme ça, par curiosité. Et se détourne vite, la plupart du temps. Mais cette fois-ci, son attention a été retenue, jusqu’à la fin. Et Pietrolino nous a réunis pour cette lecture partagée, ce moment complice et tendre. Avant chaque page tournée, un regard entendu. Un petit commentaire sur la progression du récit. Une question, une remarque, une idée échangée. Parfois un sourire. Mais surtout, un bonheur vif et indicible…
Et puis aussi…
Il y a cette bande-dessinée, qui m’a fait rire aux larmes.
Il y a ce thriller, qui m’a terrorisée.
Il y a ce roman, qui m’a choquée, révoltée.
Il a y ce livre, que je n’aimais pas et que je me suis fait – miraculeusement ? – volé.
Il y a ce roman, qu’il a lu au cours d’une insomnie tout en veillant sur mon sommeil. Et qu’il m’a conseillé ensuite.
Il y a ce court texte, qui m’a bouleversée à la suite d’une rupture terrible.
Il y a cette belle prose, dont j’ai extrait des pages entières de citations.
Et puis il y a tous les autres, trop nombreux pour être listés.
Il y a toutes ces lectures, toutes ces histoires, tous ces personnages, qui touchent, qui marquent. Toutes ces situations, ces multiples circonstances qui deviennent une valeur ajoutée à notre existence. Il y a tous ces récits, que l’on vit, que l’on expérimente. Il y a des rires, des larmes, des angoisses et des espoirs que l’on partage. De la curiosité, de l’impatience. Il y a ces mots, qui s’impriment, qui se gravent. Dans nos âmes, dans nos cœur. Il y a ces mots, qui provoquent l’ivresse…
Ouaaaaaaah *.*
Ton article est vraiment magnifique. Je suis fan de ce que tu viens d’écrire, vraiment.
Toujours autant transportée par tes mots ! Merci pour le voyage.
Un superbe article, merci à toi pour ces jolies confessions.
Oh superbe article ♥ Qui résume bien la passion de lire. Ces moments volés dans notre temps libre, parfois court, qui nous emportent, nous entraînent, nous saisissent, pour le meilleur comme pour le pire parfois :)
Magnifique article, très touchant !! La passion des livres est quelque chose de magique et ça se reflète parfaitement dans tes mots :)
D’ailleurs, j’aimerais bien savoir les titres de ces différents livres si tu veux bien ;)
Pas de souci Mathilde, je te livre tous mes petits secrets ;)
*Il y a cette bande-dessinée, qui m’a fait rire aux larmes : là j’ai triché parce qu’il en a deux en fait. C’est « Billets d’amour » de Romain Ronzeau et « Magasin Général » de Loisel.
*Il y a ce thriller, qui m’a terrorisée : Ah ah, en fait il y en a beaucoup, mais je pensais surtout à « Le bonhomme de neige » de Jo Nesbo. Je l’ai lu seule chez moi en plein hiver et j’ai vraiment eu peur -_-‘
*Il y a ce roman, qui m’a choquée, révoltée : C’est « La princesse des Glaces » de Camilla Läckberg. Les révélations sont insoutenables.
*Il a y ce livre, que je n’aimais pas et que je me suis fait – miraculeusement ? – volé : Ah ah, ça c’était marrant quand même comme anecdote. Et c’était « La vie est brève et le désir sans fin » de Patrick Lapeyre. Un prix je sais plus quoi en 2010.
*Il y a ce roman, qu’il a lu au cours d’une insomnie tout en veillant sur mon sommeil. Et qu’il m’a conseillé ensuite : Un très beau livre… « Une lueur de paradis » de John O’Hara. Il stagnait depuis longtemps dans ma pile à lire, donc cette insomnie était une bénédiction en quelque sorte.
*Il y a ce court texte, qui m’a bouleversée à la suite d’une rupture terrible : Il s’agit de « Je l’aimais » de Anna Gavalda.
*Il y a cette belle prose, dont j’ai extrait des pages entières de citations : Un Pancol cette fois « Et monter lentement dans un immense amour ». Il y avait de belles phrases sur l’amour, justement.
Ton article est magnifique ma bichette *_* <3
Quel joli article, j’adore! Il faudrait que je lise Le puit des mémoires :)
Incroyablement beau cet article… Je n’ai pas plus de mots que toi pour le décrire tant il m’a touché.
Merci, merci à toi. Belle soirée.
Oh, merci beaucoup pour ce gentil mot <3
Rien à dire à part que c’est un superbe article :) Bravo
Merci <3