Imaginez une maladie terrible. Une maladie qui se manifesterait par l’apparition de jolis tatouages sur l’ensemble du corps. Des tatouages qui, au fil des semaines, des mois, des années, s’échaufferaient, en fonction des émotions du sujet. Jusqu’à un point de non-retour, qui provoquerait l’embrasement du malade. Imaginez maintenant une planète ravagée par des incendies, eux-mêmes provoqués par des millions d’embrasements humains simultanés. C’est atroce, n’est-ce pas ?
C’est le sort que réserve Joe Hill à notre monde dans son roman L’homme feu. L’Écaille de Dragon consume la planète. Dans cet univers de flammes, de cendres et de désolation, des communautés se forment. Toutes mues par une seule motivation : leur survie. Les gens sains se réunissent pour massacrer les infectés, dans l’espoir d’enrayer la maladie et d’échapper à la contamination. Quant aux infectés, ils se regroupent et se cachent. Il essaient d’échapper à leurs poursuivants et d’apprivoiser la maladie…
Harper, une jeune infirmière enceinte et atteinte de l’Écaille, rejoint le camp Wyndham, où elle fait la connaissance du pompier, un étrange individu qui semble maîtriser la maladie et le feu qui le consume… ce don pourrait-il sauver Harper et son enfant ? Une lueur d’espoir s’esquisse alors dans un monde au bord de l’extinction…
L’homme feu est un roman particulièrement anxiogène. Tous nos repères se sont effondrés, la société a disparu, chacun est livré à soi-même. Joe Hill distille dans son récit de nombreuses références à notre monde moderne, ce qui apporte à la catastrophe une dimension plus authentique – le passage sur Google m’a glacé le sang. Des corps calcinés et des véhicules abandonnés jonchent les rues. Les personnages du roman, menacés de s’embraser à tout moment, se terrent dans des sous-sols pour survivre. Joe Hill dépeint avec précision une ambiance apocalyptique effroyable. Âmes sensibles s’abstenir ! (J’ai fait des cauchemars. Je pense que je suis une âme sensible).
Cependant, L’homme feu souffre de quelques longueurs qui ralentissent un peu le récit. L’intrigue semble piétiner à plusieurs reprises, mais le roman, porté par une trame originale et une atmosphère très soignée, reste tout de même prenant. A découvrir !
Je le lis en ce moment, je suis au début de la deuxième partie, j’ai un peu de mal à entrer dans l’histoire, je trouve ça lent et long… j’espère que la suite contient plus d’action! :-)