Les coeurs brisés de Amelia Kahaney, le petit nouveau de la collection R, est la parfaite représentation de ce que l’on appelle un page-turner : un livre dont l’histoire est tellement prenante qu’il est difficile de le poser. Un livre dont les pages se tournent à toute vitesse jusqu’au point final. Ce roman se dévore, cette histoire s’engloutit, indéniablement. Mais peut-être trop vite pour être savouré ! Et une fois le livre reposé, il n’en reste que très peu de traces… Vite lu, vite oublié ? Les coeurs brisés offre un très bon moment de lecture – facile et rapide – mais souffre d’un certain manque de profondeur qui, à la fin, nous laisse sur une sensation de vide…
Anthem Fleet est une jeune fille riche et naïve, protégée depuis toujours de la misère et de la criminalité qui sévissent de l’autre côté de la ville. Aristocrate issue de la haute société de Bedlam, elle est promise à un avenir brillant, à une belle carrière de danseuse étoile et évolue innocemment au cœur de la Rive Droite, loin des quartiers dangereux de la mégalopole. Bedlam et ses gratte-ciels évoquent d’emblée une New-York sombre et futuriste. C’est une immense ville où le luxe et la misère ne sont séparés que par un fleuve… une ville où deux univers diamétralement opposés – la Rive Droite où règne le pouvoir et la Rive Gauche où le crime prévaut – se côtoient pour le meilleur et pour le pire. Le jour où le hasard met Gavin – bel homme ténébreux issu des quartiers pauvres – sur le chemin d’Anthem, leurs vies basculent… leur idylle naissante est sauvagement interrompue par un enlèvement et un odieux chantage, qui se soldent par une mort… et une résurrection !
Les coeurs brisés possédait un potentiel énorme. Les idées que Amelia Kahaney met en place piquent la curiosité : l’univers de Bedlam et le cœur hybride de Anthem éveillent particulièrement l’intérêt. Malheureusement ces pistes sont négligées au détriment des actions justicières de l’héroïne. Dès qu’Anthem développe ses pouvoirs surhumains, tout s’enchaîne trop vite, trop facilement. Les exagérations et le manque de crédibilité de l’intrigue sont à déplorer. Difficile de croire qu’une jeune aristocrate ingénue puisse devenir une puissante vengeresse suite à une relation amoureuse qui a duré en tout et pour tout… une semaine. Même les âmes les plus romantiques auront du mal à accepter ces grosses ficelles. Mais si on ferme les yeux sur le manque de cohérence et d’authenticité du récit, les péripéties de Anthem sont agréables à suivre. Le scénario est rythmé et sans temps mort, il offre une lecture légère et divertissante.
Oh mince ! Tu n’es pas le premier avis que je lis qui va dans ce sens du manque de profondeur.
Je pense tout de même céder à ma curiosité et me faire mon propre avis… un jour :)
Oui j’ai vu que beaucoup de lecteurs avaient ressenti ce manque de profondeur. Néanmoins le livre est quand même très sympa à lire, je le conseille pour passer un bon moment, se divertir :)
C’est des billets comme celui-ci qui confirme mon opinion sur ton blog … : un avis sincère sans aucune influence extérieure !
J’aime !
Oui j’essaie au maximum d’être objective et honnête ! C’est un défi permanent. Merci beaucoup pour ton message Charlotte, il me touche beaucoup.
Malgré le fait que tu souligne le manque de profondeur de ce livre, l’histoire pique vraiment ma curiosité, tout comme cette couverture qui, je trouve, est vraiment jolie !
Ce n’est pas un roman que je déconseille, car malgré ses petits défauts c’est quand même une lecture agréable. Donc si tu as envie de te faire ton propre avis, n’hésite pas ;)
Je viens de le terminer et je pense un peu comme toi. J’ai dévoré ce bouquin, mais je ressort de ma lecture un peu frustrée. J’aurais aimé en savoir un peu plus sur Bedlam, sur le cœur artificiel etc. Mais nous aurons surement les réponses dans le second tome.
Oui c’est marrant parce qu’il est très prenant et pourtant à la fin on a une sensation de vide. Peut-être qu’il sera comblé dans le second tome, comme tu dis. Tu le liras ? Moi je ne sais pas trop encore…