« Le temps perdu » de Rodolphe et Vink est une lecture douce, sensible et poétique qui ravira les lecteurs émotifs. Si les premières pages de cet album peuvent laisser perplexe, la suite prend une tournure plus agréable et significative.
Sur la route, au retour d’un festival, la fatigue l’emporte et pousse Guillaume à s’arrêter pour la nuit dans un petit hôtel. Les lieux lui paraissent étrangement familiers et les gravures qui ornent les murs des chambres semblent posséder un étonnant pouvoir attractif sur lui. Irrésistiblement attiré, il s’approche pour les regarder plus attentivement, il bascule à l’intérieur des scènes représentées et les voit prendre vie autour de lui. Entraîné dans un monde extravagant et irrationnel où les règles, les habitudes et les lois scientifiques sont bousculées, il débute une aventure initiatique ébouriffante, accompagné de singuliers acolytes.
Entre invitation au voyage et récit introspectif, cette bande-dessinée explore deux mondes – celui du conscient et celui de l’inconscient. A l’occasion d’une promenade féerique, onirique et délicieusement absurde, un homme effectue une plongée dans son passé et revient sur les traumatismes de son enfance. Naviguant sur les frontières floues entre réel et irréel, il entame une profonde quête d’identité qui lui fournira des réponses inattendues.
Ce récit fantastique, symbolique et poétique est sublimé par un graphisme à la colorisation douce et lumineuse. Les couleurs pastels illustrent avec délicatesse l’univers merveilleux et contemplatif esquissé par le scénario.
Une jolie découverte !
Les illustrations sont de toute beauté! Je prends note ;)
Je suis ravie de lire ce billet car j’ai repéré cette BD en librairie et elle me tente beaucoup ! Merci.