« Hamaguri » de Aki Shimazaki est le tome 2 de sa saga « Le Poids des Secrets », saga poétique et pleine de douceur mais aussi dure et mélancolique, dans laquelle elle met en scène une famille, son histoire, son évolution, ses secrets et ses tourments. Même si je vais tâcher de faire attention, cette chronique pourrait contenir des spoilers sur le tome 1, donc à lire avec précaution !
Dans le tome précédent (pour plus de précisions, vous pouvez vous référer à ma chronique), le personnage central était Yukiko Horibe, rescapée de la bombe atomique de Nagasaki lorsqu’elle était jeune, et dont le père, déjà marié, a vécu une histoire d’amour sincère et intense avec une autre femme que la sienne, nommée Mariko, liaison dont est issu Yukio, enfant illégitime et demi-frère de Yukiko. Ces deux enfants ont joué ensemble et se sont attachés l’un à l’autre à Tokyo, dans leur ville natale, tandis qu’ils étaient petits : suite à une séparation et à une promesse, ils se retrouvent de nombreuses années plus tard à Nagasaki, sans se reconnaître : ils sont presque adultes, ignorent tout de leur parenté, et des sentiments amoureux naissent entre eux. Un amour interdit dont ils ne savent rien.
Dans « Tsubaki », le lecteur suit le point de vue de Yukiko, la naissance de son amour, sa découverte douloureuse de la vérité et l’attitude qu’elle adopte pour s’en défendre.
Dans « Hamaguri », le lecteur vit la même histoire, mais d’une façon différente, à travers le regard de Yukio. La première partie nous parle de son enfance, de sa mère, Mariko, qui, déçue par son amant, Monsieur Horibe, décide de se marier avec un autre homme, Monsieur Takahashi, quitte Tokyo et part vivre à Nagasaki. Le lecteur observe Yukio, incapable d’oublier son amie d’enfance, sa demi-sœur, qui l’obsède et qu’il rêve de retrouver. Jeune fille qu’il retrouvera donc à Nagasaki et dont il tombera passionnément amoureux tout en ignorant son identité, avant de la perdre de nouveau suite à la catastrophe de la bombe atomique. La deuxième partie nous montre un Yukio qui a grandi, un chimiste posé et père de famille. C’est à ce moment-là, alors que sa mère est au seuil de la mort, qu’il apprendra la vérité sur la femme qu’il aime et sur sa demi-sœur.
Aki Shamizaki nous livre dans ce deuxième tome un magnifique roman de non-dits, de secrets, dans lequel discrétion et pudeur sont de mises, un roman plein de vie, qui parvient, en peu de pages, à aborder avec adresse et tendresse les différents âges de la vie. L’innocence et l’ignorance du personnage central en fait un récit délicat et poignant. Apportant un deuxième point de vue sur une même histoire, il répond et fait écho à « Tsubaki ».
Je suis partagée par l’envie de te remercier pour cette formidable découverte et l’envie de t’en vouloir, car tu viens d’ajouter une saga à ma wish-list et qu’elle ne désemplit paaaaaaaas ;).
Ah mais cette saga mérite de finir dans ta Wish, et mieux, dans ta PAL :p :p
Huhu, vilaine, me tente pas ! C’est pas toi qui finit le mois par une semaine de pâtes non mais oh ^^ Non plus sérieusement, dès la rentrée, mes finances devraient aller mieux et je vais faire une petite razzia dans ma librairie, avec au programme que des livres découverts grâce à la blogo :).