Le nom du vent de Patrick Rothfuss, quelle découverte ! Ce premier tome pose les prémices d’un destin exceptionnel, d’un récit captivant ! C’est le début de quelque chose d’intense, de grandiose, qui s’immisce dans ces huit cent pages !
L’intrigue s’ouvre sur la Pierre Dressée, une auberge calme à l’activité déclinante. Ses clients, une poignée d’habitués. Ça fait bien longtemps qu’on n’y a pas vu de nouvelles têtes. Son propriétaire, un homme effacé à la chevelure flamboyante, accompagné d’un jeune étudiant. Ils vivent – ou subissent ? – une routine apathique qui ne laisse aucune place à l’action, à la surprise. La lassitude qui imprègne les lieux est palpable, omniprésente. Elle pèse, elle décourage. Est-ce la fin de leur histoire ? Le début ? L’arrivée impromptue de Chroniqueur apporte un élément de réponse. L’aubergiste, Kvothe, est une légende vivante. L’a été. Le restera. Et Chroniqueur est là afin de recueillir son histoire, le véritable récit de sa vie, sans concession. Avec cette conclusion irréversible que l’on connaît d’emblée : Kvothe – aujourd’hui connu sous le nom de Kote – est un mythe déchu, dissimulé dans son auberge, très loin de ses exploits passés. Alors, pour la première fois de sa vie, il raconte… se raconte…
Le nom du vent, c’est l’histoire de la jeunesse de Kvothe, de ses premiers pas dans le monde. De la naissance de ses dons d’arcaniste et de ses premières initiations à la Magie. Il évoque ses souvenirs, de ses pérégrinations au sein de sa famille – une troupe d’artistes itinérants – jusqu’au début de son apprentissage à l’Université. C’est le récit des exploits qui ont esquissé la légende, le récit des ses origines…
Le nom du vent, c’est avant tout un savant mélange qui fonctionne à merveille. Une œuvre dense et complexe dans laquelle l’humour côtoie la violence, l’amour se frotte à la haine, l’espoir et la détresse s’enchaînent, se succèdent. Patrick Rothfuss varie les scènes, les tons et les temps, sans jamais égarer son lecteur. Ainsi, on navigue entre des passages endiablés et des instants plus calmes, sans temps mort. Dans le sillage de Kvothe, on rit, on tremble, on enrage et on s’attriste. On court et on ralentit.
Le personnage de Kvothe est fascinant et on le découvre progressivement, à deux moments clés de son existence. A travers le récit de son passé on rencontre un jeune homme ambitieux, talentueux, parfois arrogant, souvent touchant. Quelques chapitres disséminés dans Le nom du vent nous ramènent à l’instant présent, dans l’auberge. Et le Kvothe qu’on y observe est alors taciturne, humble. Il a perdu tout l’éclat de sa jeunesse. L’évolution est radicale, surprenante, et tout le mystère de ce récit repose dessus. Une seule solution pour l’éclaircir : écouter son récit jusqu’au bout.
L’art occupe une place prépondérante dans la vie de Kvothe. Il est musicien, comédien, magicien. Des ressources dont il se servira pour se hisser au rang de légende. Le lecteur évolue dans un univers constamment égayé par des notes de musique et embelli par une douce poésie. Mais aussi un monde travesti par le théâtre qui fait de la vie une scène où exercer des talents d’acteur. Talents que notre jeune héros maîtrise à la perfection, pour notre plus grand plaisir !
Maintenant, il ne me reste plus qu’à vous inviter à entrer dans la Pierre Dressée. N’hésitez pas, venez, asseyez-vous et prenez place autour de la table, en bonne compagnie. Il y a des bonnes bouteilles, des plats fumants délicieux. C’est chaleureux et convivial. Il y a un homme avec une plume et des feuilles blanches. Et il y en a un autre, sur le point de raconter son histoire. Entrez, et venez donc l’écouter, son récit est extraordinaire…
Je connais ce livre depuis un moment maintenant, une amie me l’avait vivement conseillée et m’avait raconté une grande partie de l’histoire. Et je dois dire j’avais été très intriguée, et à chaque fois que je le vois en librairie, j’hésite toujours à me le prendre.
J’aime toujours autant ton écriture, travaillée et légère. Ta chronique me donne vraiment envie. Je crois que la prochaine fois, j’hésiterais pas ! :D
Merci pour ton gentil commentaire ! Je suis ravie de t’avoir encore plus donné envie de lire ce roman, il vaut le coup. J’espère que la prochaine fois que tu le croiseras en librairie tu te laisseras tenter (malgré ses 25 euros… En même temps, il ne sont pas volés, 800 pages quand même ;))
Belle chronique ! Le livre fait vraiment envie. Ce genre d’histoire racontée à la chaleur d’un feu de bois a toujours un charme particulier. Il en va un peu de même pour « L’Etoile du Matin » de David Gemmell où l’histoire nous est narrée par un des personnages du livre. On pourrait penser que cette mise en abyme est vite oubliée mais, et je suppose que c’est donc le cas dans « Le Nom de Vent », cela donne vraiment l’impression d’écouter un conteur un soir d’hiver. Il faut avoir lu au moins un livre de ce genre !
Je ne connais pas L’Étoile du matin, mais Gemmell est un auteur que j’ai envie de découvrir, donc je vais aller regarder de quoi il retourne. Merci pour la suggestion.
Et oui, on a vraiment l’impression d’écouter une histoire. La narration à la première personne est immersive, c’est que du bonheur !
Si tu veux découvrir le géant de l’heroic fantasy qu’est David Gemmell, je te suggère de commencer par son oeuvre la plus célèbre : « Légende ». Ses livres sont vraiment fabuleux je trouve, et son univers est parfaitement structuré. (J’avoue, je suis un fan inconditionnel de cet auteur, je pense que ça se remarque !)
Absolument ! J’ai généralement du mal avec la narration à la première personne, mais quand l’histoire est prenante comme ça le résultat est encore plus savoureux.
D’accord, tu m’as convaincue, je mets Légende dans ma liste d’envie, merci beaucoup pour cette suggestion !
Je suis en plein milieu et j’aime beaucoup !
Comme je te comprends ! Savoure-le ;) Bonne lecture alors.
Je ne connaissais pas mais ta chronique me donne vraiment envie de plonger dans cette atmosphère chaleureuse. J’espère pouvoir me le procurer.
J’espère aussi que tu pourras te le procurer, c’est vraiment un beau roman, prenant et captivant.
J’ai tellement, TELLEMENT hâte de lire la suite ! Ce premier tome fut une véritable révélation. Quelle plume, quel personnage ! Fiou <3
Ta chronique lui rend tout à fait justice ma bichette <3
Merci ma choupinette de m’avoir fait découvrir ce superbe roman ! Tu m’as encore fait dépenser mon argent, mais à bon escient, une fois de plus <3
800 pages, la vache !
Mais je te sens tellement enthousiaste que j’y jetterai bien un œil (ou deux).
Et ouiiii, 800 pages ! Mais ça ne doit pas décourager, elles se lisent toutes seules, vraiment :)
Voilà une bien belle chronique pour une superbe histoire. J’avais beaucoup aimé ce tome 1, pour ses personnages (surtout Kvothe, jeune ou moins jeune) que son univers. Le tome 2 est très bien aussi.
Merci Frankie, c’est vrai que c’est une belle histoire. Kvothe est un personnage absolument attachant et fascinant, quelle personnalité ! Je commence le tome 2 bientôt, ravie de savoir qu’il est très bien également !
Voilà un pavé comme j’apprécie !! Bravo pour ta chronique !
Merci merci ^_^
Tu m’as vraiment donné envie de le lire ! Comme l’a dit Kaelin dans les commentaires, ça donne vraiment l’impression d’une histoire racontée au coin du feu et j’aime ça :)
Je note dans ma wish list qui s’allonge de jour en jour (mais avec les wish list on a le droit hein ?)
N’hésite pas à allonger ta Wish avec un si beau titre ! J’espère que tu pourras te le procurer et que son histoire te ravira. Et oui, ça fait très ambiance chaleureuse cocooning, un bonheur !
Coucou!
C’est mon livre préféré et tu en parle super bien! C’est un chouette blog que tu as là ^^.
Blandine ! Blandine sur mon blog O_O ! Ça me fait tellement plaisir ! J’espère que tu vas bien !
Et oui tu as vu, depuis le CFCL j’ai eu l’occasion de replonger dans la fantasy ! :)
Plein de bisous <3