« La voie des Oracles » de Estelle Faye effectue un plongeon historique et fantastique dans une époque lointaine qui ne nous est pourtant pas inconnue… La découverte de la Gaule, l’hégémonie de l’Empire Romain, l’influence de Rome et les décoctions des Druides ne manqueront pas de rappeler les aventures du célèbre et irréductible village Gaulois… Mais ici, point de moustaches et de noms en -ix, point de force surhumaine, point de facétie. La trame qui s’esquisse dans ce récit est sombre et constellée de dangers.
Estelle Faye noue une intrigue foisonnante dans laquelle de grandes forces entrent en opposition et s’affrontent farouchement. Païens et catholiques : les anciennes croyances sont mises au rebut au profit d’un Dieu unique et Tout-puissant, les hérétiques sont traqués et mis à mort. Le Ve siècle est aussi le témoin des conflits acharnés entre Romains et Vandales – peuple barbare germanique venu envahir la Gaule. Et dans ce monde en pleine mutation, Thya – fille d’un vénérable général Romain – s’efforce de trouver sa place. Elle est une des dernières Oracles et vit cachée en Aquitania, où elle exerce ses dons de devineresse à couvert. Jusqu’au jour où son père tombe sous les flèches d’assassins rétribués par son propre fils. Alors une étrange série de visions incite la jeune Oracle à fuir la tyrannie de son frère pour se rendre à Brog, lieu des hauts faits militaires de son père. Pour le sauver ? Pour mettre en lumière un secret trop longtemps enfoui ?
« La voie des Oracles » est une belle réflexion sur la nature humaine. Thya fait preuve de courage et d’obstination, mais connaître l’avenir ne lui apporte pas toutes les solutions. Certaines réponses sont à chercher ailleurs que dans les foies d’animaux morts. A qui Thya peut-elle faire confiance ? Sa quête mérite-elle d’être menée ? La Vérité au détriment de l’amour des siens ?
Le cadre historique de ce roman est fascinant. C’est un vrai plaisir de parcourir la Gaule, de découvrir ses villes, ses petits commerces, ses tavernes. Ses campagnes, ses forêts. Ses couleurs et ses odeurs. On s’enivre de cet atmosphère lointaine et irréelle.
Mais ce récit est desservi par une plume maladroite et un style parfois lourd. Des erreurs grammaticales, des fautes de ponctuation et des tournures inélégantes viennent entraver la fluidité du roman. Plutôt dommage que ce premier tome au potentiel énorme et à l’intrigue captivante soit malheureusement gâché par une prose orale et déplaisante.
En admiration devant tes jolies phrases, c’est si bien écrit ! C’est un plaisir de te lire même si on ne connait pas le bouquin ! Bonne soirée !
Il m’attire énormément mais ce que tu en dis au niveau des fautes de français me fait peur… à voir donc :)
Dommage que l’écriture n’ait pas été à la hauteur de l’histoire…
La couverture en tout cas est superbe !