« La Petite Pièce Hexagonale » de Yoko Ogawa est un roman court mais fort : c’est un condensé d’émotions dignes des meilleurs auteurs Japonais que j’ai lu à ce jour. En une centaine de pages, ce récit contemplatif aborde avec grâce et poésie des thèmes puissants et difficiles.
La narratrice rencontre, dans les vestiaires d’une piscine où elle se rend pour prendre soin de son dos, une femme mystérieuse, entre deux âges, calme et réservée, étrangement accompagnée d’une vieille femme exubérante. Elles échangent quelques mots, et voici que notre narratrice est subjuguée et attirée par cette inconnue. Cette fascination va l’amener à croiser cette femme dans un supermarché et à la suivre jusqu’à une cité dans laquelle elle va découvrir « la petite pièce à raconter » : il s’agit d’une pièce de forme hexagonale pouvant accueillir une seule personne, uniquement munie d’un banc, dans laquelle les gens viennent se confier, viennent raconter et se livrer, à l’instar d’un confessionnal : à la différence qu’ici, ils sont seuls avec eux-mêmes, leurs paroles, prononcées à voix haute, ne trouvent de résonance que dans leur propre esprit. La narratrice, d’abord hésitante et dubitative, va doucement se laisser charmer et prendre conscience de l’importance de cette petite pièce à raconter.
C’est un roman doux, méditatif et entêtant sur l’Intimité et la Quête de soi. Cette histoire à l’allure psychanalytique met en avant les bienfaits de l’introspection et de la confession, ainsi que l’importance de la parole et des mots. Un petit bijou de la littérature.
j’avais beaucoup aimé moi aussi :)
Oui, j’ai vu ça, j’ai lu ta chronique =)