Ouvrir un roman de Gabriel Katz, c’est la promesse de passer un délicieux moment. La nuit des Cannibales, son dernier titre paru aux éditions Pygmalion, ne déroge pas à la règle.
La nuit des Cannibales est un thriller fantastique ébouriffant qui vous embarque dans un tourbillon d’action ininterrompu, si bien que vous atteignez la dernière page sans avoir repris votre souffle. Ce roman se lit bien, se lit vite. Trop vite, peut-être ?
Un matin, Maxime de Retz, homme d’affaires de 43 ans, se réveille dans le corps d’un adolescent. Dans une maison qu’il ne connaît pas, auprès d’une famille qu’il ne connaît pas. Il tente alors de donner le change, tout en enquêtant afin de comprendre ce qui lui est arrivé. Rapidement, il se rend compte qu’il n’est pas seul dans cette étrange situation… et, tandis que des gens essaient de l’aider, d’autres tentent de l’assassiner. Alors à qui se fier ? Comment s’adapter au mieux à cette nouvelle vie qui s’impose à lui ?
Si La nuit des Cannibales est clairement un roman fantastique, il ne faut pas le confondre avec les autres titres Fantasy de l’auteur : ici, le récit se déroule dans notre monde, dans lequel surviennent des éléments inexplicables. Ne vous attendez donc pas à retrouver l’univers que Gabriel Katz a développé dans Le Puits des Mémoires, Aeternia, La maîtresse de Guerre et La part des Ombres. La nuit des Cannibales est moins dépaysant et l’auteur n’hésite pas à distiller de nombreuses références modernes à son récit pour l’ancrer dans le réel.
Et c’est ce qui m’a un peu gênée. J’aime l’univers de Gabriel Katz. J’aime ce qu’il a construit patiemment, pierre par pierre, dans ses romans Fantasy. Ses thrillers divertissent, amusent, captivent. On y retrouve toute la verve de l’auteur, son humour, et sa grande maîtrise scénaristique. Mais ils ne font pas rêver comme sa Fantasy. Ils n’offrent pas la même évasion.
Toutefois, on parle quand même de Gabriel Katz, un auteur à l’imagination débordante. La nuit des Cannibales réserve de vraies bonnes surprises, notamment cette trame inattendue qu’il a développée autour du Souvenir, de la Mémoire, du Savoir. Ainsi que le numéro d’équilibriste du personnage principal : il marche sur un fil et à tout moment on se demande de quel côté il va basculer – du Bien ou du Mal ? Je n’en dirai pas plus pour ne pas déflorer l’intrigue…
La nuit des Cannibales se dévore, c’est indubitablement un bon divertissement. Mais je ne suis pas certaine qu’il laissera une empreinte durable dans mon esprit…
Je ne sais pas si je vais lire ce livre dont j’ignorais l’existence jusque là (je ne suis pas très fan des thrillers) mais l’histoire a l’air originale en tout cas !