Les éditions Les Escales nous ont habitués à proposer de très bons titres (Les vies de papier, Quoiqu’il arrive), aussi, j’étais curieuse de découvrir leur petit dernier, Jeux de miroirs de E.O. Chirovici – un roman événement au suspens haletant, selon la quatrième de couverture. Il ne m’en fallait pas tant pour être tentée ! Mais cette fois-ci, l’enchantement n’était pas au rendez-vous. La lecture fut agréable, mais pas aussi passionnante que je l’escomptais.
Un agent littéraire, Peter Katz, reçoit un jour le premier chapitre d’un manuscrit autobiographique écrit par un certain Richard Flynn. L’auteur y relate des événements survenus en 1987, lorsqu’il était étudiant à Princeton. Cet hiver-là, un éminent professeur de psychologie cognitive que Richard Flynn a bien connu, le Professeur Joseph Wieder, a été brutalement assassiné, et son meurtrier jamais inquiété. L’affaire a fait beaucoup de bruit aux Etats-Unis, mais, peu à peu, en l’absence d’indices et de preuves, elle a été abandonnée.
Presque trente ans plus tard, l’auteur du manuscrit affirme avoir découvert récemment l’identité de l’assassin. Peter Katz est persuadé qu’il a entre les mains un futur best-seller. Il tente de retrouver Richard Flynn pour obtenir la suite du manuscrit et découvrir le fin mot de l’histoire. Mais ce dernier vient de mourir… et le manuscrit est introuvable ! L’agent littéraire embauche alors un journaliste d’investigation pour tenter de mettre la main sur le reste du roman ou, en cas d’échec, pour en écrire la suite…
Un résumé plutôt alléchant, on est d’accord. Surtout quand, dès les premiers chapitres, on nous susurre à l’oreille que le Professeur Wieder menait, avant de mourir, des recherches expérimentales sur la mémoire – une branche de la psychologie qui me fascine. Alors qu’a-t-il manqué à Jeux de miroirs pour en faire un excellent roman ? Déjà, ces fameuses recherches. Elles sont survolées, à peine effleurées et c’est dommage que l’auteur n’ait pas davantage exploité cet élément du récit.
Ensuite, les personnages sont tous très antipathiques et relativement peu consistants – je dis “relativement” pour nuancer, car Laura Baines est intéressante. Le lecteur ne parvient pas à les connaître véritablement et aucune identification ou attachement n’est possible. Nous restons à distance, glacés par leurs actions.
Si la tension est plutôt bien maintenue tout au long du roman, on regrette néanmoins une fin qui laisse beaucoup de questions en suspens. A cause des nombreuses fausses pistes, des mensonges et des erreurs interprétation des personnages, on ne sait plus distinguer le vrai du faux.
Jeux de miroirs fait le job – nous tenir en haleine et nous divertir – mais il aurait pu aller encore plus loin, car le potentiel était bel et bien là.
Je crois qu’il me manque un petit quelque chose pour que je me précipite…
Noté mais pas à mettre dans les priorités, si je comprends bien. Merci.
Je vais bientôt le lire et tu me refroidis un petit peu.. ^^
Je viens de le terminer, ce n’est pas un grand roman, cependant, il m’a fait passer un bon moment de lecture :)