Après une journée de voiture, passée à rouler-discuter-écouter de la musique, on pose les valises puis retrouve la Place des Vosges, ensoleillée. Les terrasses sont bondées, les serveurs essoufflés. Les peaux rougissent devant des boissons fraîches. Un air de vacances. Un air d’été. On regarde le programme des Imaginales, on s’extasie, on s’exclame, on veut tout voir-tout faire-tout découvrir, on planifie. On entoure, on coche, on gribouille le programme pour être sûr de ne rien manquer. Quatre journées pleines de promesses nous attendent. Quatre journées hors du temps, frénétiques, magiques.
Le lendemain, le réveil nous cueille tôt, excités et impatients.
Dans le Jardin le Cours, on aperçoit au loin le dôme doré des Magic Mirror. Le temps est toujours au beau fixe, la Moselle étincelle de mille feux, et les vestes tombent vite.
En rejoignant la bulle du livre, on pénètre dans l’antre de la tentation. Des piles de romans à perte de vue. Des milliers et des milliers d’heures de lecture, de voyage et d’évasion s’étalent sur les tables. Des lecteurs curieux et avides de voyages imaginaires se pressent autour des ouvrages, regardent, touchent, retournent, feuillettent. Les auteurs interpellent, sourient, signent, discutent. L’ambiance est joviale, conviviale, on ouvre grand les yeux et les oreilles, on s’enivre de découvertes, de rencontres.
Tout au fond de la bulle du livre, du côté de la buvette, des artistes consciencieux et concentrés travaillent déjà d’arrache-pied à la conception de la grande fresque. Parce que les Imaginales, c’est un Salon ouvert à toute forme d’art, à toute forme de création. Pendant quatre jours, on voit la fresque évoluer, prendre des couleurs, prendre vie.
Pendant quatre jours, j’ai arpenté la bulle du livre, j’ai foulé l’herbe du Jardin le Cours, j’ai pénétré discrètement les Magic Mirror pour écouter des conférences, pour assister à des tables rondes. Pendant quatre jours, j’ai savouré les présence de mes amies venues des quatre coins du pays. Pendant quatre jours, j’ai rêvé, j’ai voyagé.
Et parce que j’ai été missionnée pour acheter et envoyer son dernier roman à une amie, j’ai craqué pour La geste du sixième royaume de Adrien Tomas.
Parce que je souhaitais lui offrir une seconde chance et que la couverture de son dernier roman est magnifique, j’ai craqué pour Les seigneurs de Bohen de Estelle Faye.
Parce que j’ai adoré l’écouter parler en Islandais, une langue douce et chantante, j’ai craqué pour LoveStar de Andri Snaer Magnasson.
Parce qu’il est gentil, chaleureux et que j’entends parler de lui depuis bien trop longtemps, j’ai craqué pour La messagère du ciel de Lionel Davoust.
Et puis vient le Dimanche le soir. L’atmosphère change. Les éditeurs défont leurs stands, les libraires rangent les livres, les auteurs se saluent avant de partir. Dernières accolades, dernières tapes sur l’épaule, “allez, on se retrouve au prochain Salon !”.
ton compte-rendu est absolument magnifique et tes photos sont sublimes. J’ai cru y être l’espace de cinq minutes. Merci pour ce beau moment ! ^^
Ton commentaire me touche merci ! Je suis ravie de pouvoir partager ce magnifique moment ;)
Oui <3 A l'année prochaine. Ton compte-rendu est magnifique, comme d'habitude quand il s'agit de ta plume Johanne. Bisous et à très vite.
Merci Béa ! <3
Superbe article qui donne l’impression d’y avoir été. J’adore! Merci Johanne.
J’avais commencé LoveStar. Tu me donnes envie de le reprendre en mains.
Je suis ravie d’avoir pu te transmettre un peu des Imaginales ! C’est un Salon magique, difficile à retranscrire par les mots :)
Quel joli bilan de ces Imaginales ! Les photos sont sublimes.
J’y allais pour la première fois cette année et je dois dire que c’était une belle découverte (à la fois du festival et de la ville d’Épinal).
Merci beaucoup Alexandra ! J’espère que tu auras l’occasion d’y retourner alors ;)
Cela donne trop envie. Merci de nous faire partager ces moments
Mais je t’en prie, c’est un plaisir de partager les Imaginales ! J’espère que tu auras l’occasion un jour de découvrir ce merveilleux Salon :)