Bienvenue. Bienvenue à tous pour cette nouvelle année à Poudlard. Avant que le banquet ne commence, je voudrais vous dire quelques mots : Nigaud ! Grasdouble ! Bizarre ! Pinçon ! Je vous remercie.
Près de vingt-sept années se sont écoulées depuis la première rentrée d’Harry Potter à l’école des sorciers. Des années mouvementées, dangereuses, meurtrières, mais aussi pleines d’amour, d’amitié et de belles aventures. Mais alors que l’on pensait ne jamais plus pouvoir y retourner, J.K. Rowling, Jack Thorne et John Tiffany nous offrent un nouveau tome, Harry Potter et l’enfant maudit, écrit sous la forme d’une pièce de théâtre. Il narre les aventures d’Albus, le second fils d’Harry et de Ginny, dans une quête d’identité qui pourrait bien détruire tout ce qu’il a jamais aimé. Il est dangereux de jouer dans les couloirs du temps, dangereux de vouloir changer le passé. Albus et Scorpius Malfoy vont l’apprendre à leurs dépens, pendant que leurs parents, eux, cherchent à étouffer dans l’œuf une nouvelle montée des Mangemorts…
Commençons par les choses qui fâchent. Oui, Harry Potter et l’enfant maudit est une pièce de théâtre de 300 pages, c’est donc forcément moins dense et moins qualitatif qu’un tome de 700 pages. Pour autant, et ce malgré les raccourcis utilisés, les facilités et le manque parfois de finesse des révélations sur certains personnages, nous avons un tome complet, avec une intrigue rythmée, émouvante, pleine d’actions et de surprises. Nous ne sommes pas du tout gênés par le manque de narration puisque toutes les scènes sont mises en relief par des didascalies présentes à chaque début d’acte.
On retrouve très rapidement l’univers que l’on aime tant. Dès les premières pages, en fait. On passe très rapidement outre le format de lecture, Harry Potter reste Harry Potter et la magie opère immédiatement. Pour ceux qui ont peur de cela, ça ne doit pas être un frein à votre lecture, bien au contraire. L’omniprésence des dialogues rend la lecture beaucoup plus dynamique, les didascalies et votre imagination font le reste.
Nous en avons rêvé, nous sommes servis : nous savons enfin ce que deviennent nos personnages préférés après la bataille de Poudlard ! Dans les quelques scènes qui présentent Harry, Ron et Hermione comme personnages principaux, on retrouve l’humour, la dynamique et l’amitié entre les personnages que l’on avait tant aimés dans les sept premiers volets.
Harry Potter et l’enfant maudit s’attarde un peu plus sur l’aspect psychologique des personnages. On le voit au travers du personnage d’Albus. C’est un enfant qui éprouve du ressentiment et de la haine envers son père. Il ne supporte pas d’être le fils d’Harry Potter, de porter un nom qui, pour lui, ne signifie rien. De vivre dans l’ombre de ce père si célèbre et d’être le seul enfant de la famille à être différent des autres. Cela s’illustre notamment par des scènes où les deux personnages se confrontent – scènes durant lesquelles le dialogue finit par être complètement rompu entre un fils en quête d’identité et un père prêt à tout pour protéger son enfant. Pourtant, il ressemble bien plus à son père qu’il ne le pense, son mépris flagrant pour les règlements et son sens de la loyauté et de l’amitié en sont la preuve flagrante.
Si on aime la saga Harry Potter, c’est non seulement pour son univers enchanteur, mais aussi pour ses personnages toujours torturés, dont les aventures nous bouleversent. Ici Albus est décrit comme le personnage principal, un garçon perdu et prêt à tout pour faire ses preuves et pour sortir de l’ombre de son père. Mais nous voyons aussi l’évolution de Scorpius, le fils de Draco, qui, orphelin de mère, doit faire face aux nombreuses rumeurs qui entachent son nom et détruisent son père au fil de l’histoire. Pourtant, c’est un adolescent plein de gentillesse et de loyauté, toujours prêt à aider Albus dans la moindre de ses aventures.
Chez nos anciens personnages : Harry est toujours aussi perdu, même après tant d’années. Quand les cauchemars prennent possession de ses nuits, on comprend qu’il ne sait pas comment s’y prendre pour que son fils aille mieux, puisque lui-même n’a jamais eu de modèle parental. Draco déteste toujours autant Harry, pourtant, il est très protecteur avec son fils et plein d’amour (adieu Lucius…). Ron est égal à lui-même, faire des blagues, ne rien prendre au sérieux… il est notre bouffée d’oxygène dans toute cette noirceur. Hermione est la nouvelle ministre de la Magie (aurait-elle pu être autre chose ?) et dans les rares passages où elle apparaît, elle travaille, elle reste donc fidèle à elle-même aussi. MacGonagall est toujours présente et bien moins stricte qu’auparavant. D’aucuns diraient que la patience dont elle a dû faire preuve envers certains de ses élèves, vingt ans plus tôt, aura eu raison de sa rigueur… (ou presque). Et nous avons droit à quelques petites références à Dumbledore et à Rogue, pour notre plus grand plaisir.
Avec Harry Potter et l’enfant maudit, on découvre avec bonheur un trio inédit de plumes efficaces, une belle manière de nous raconter l’histoire, de nous emmener de nouveau à Poudlard. Même sous forme de pièce de théâtre, le charme reste tout entier. L’écriture est juste, émouvante, ensorcelante… tout ce que l’on aime pour nous conter ce genre d’histoires.
Harry Potter et l’enfant maudit se présente davantage comme un grand épilogue que comme une suite en soi. Beaucoup d’entre nous attendaient de cet opus, mais il faut comprendre que l’on ne peut pas être aussi précis avec une pièce de théâtre, dont les enjeux sont différents d’un roman. Pourtant, on prend beaucoup de plaisir à retrouver les personnages, à suivre leurs péripéties, à retourner une fois de plus à Poudlard, alors que l’on pensait ses portes fermées à jamais. Alors oui, ce tome n’était pas obligatoire, mais il nous fait du bien, nous fait rêver et c’est tout ce qui compte ! Et pour ne pas que tout se termine aussi rapidement, trois nouvelles sur l’univers d’Harry Potter sont sorties en format ebook : les Nouvelles de Poudlard que vous pourrez retrouver sur Pottermore et sur toutes autres plateformes de téléchargement. Pour prolonger au maximum le plaisir, sachez qu’un neuvième film va bientôt voir le jour, eh oui ! Allez, un peu de patience !
Je le lirai avec plaisir mais j’ai surtout envie de lre la pièce !
Lu il y a peu aussi. Mais je suis un poil déçue…
Il m’attend ! Je ne sais pas trop à quoi m’attendre mais je me réjouis de retrouver Harry !
Je vais guetter ton avis alors ! :D
Je l’ai acheté à ma grande fifille le jour de sa sortie, dès qu’elle l’a fini je lui pique ;)
Hâte de savoir ce que tu vas en penser… ! Je ne pense pas le lire, mais Noukette et toi arriverez peut-être à me faire changer d’avis ;)
J’ai été assez déçue.. J’ai pourtant bien aimé le format pièce de théâtre.