La gueule du loup, ou quand des vacances paradisiaques tournent au cauchemar… Marion Brunet installe son thriller glaçant dans une atmosphère tropicale suffocante. Au cœur de Madagascar, on transpire sous un cagnard impitoyable, mais on frissonne de terreur… Le cadre idyllique de son récit – chaleur, sable fin, plage et mer à perte de vue – tranche catégoriquement avec la violence de l’intrigue.
La douce Lou et l’aventureuse Mathilde viennent d’obtenir leur bac et décident de s’offrir un repos bien mérité, loin des parents, loin du lycée et loin de la France. Suivant l’idée folle de Mathilde, elles posent leurs valises à Madagascar où elles coulent des jours tranquilles et savourent le rythme de la vie locale. Baignades, plongées sous marine et soirées festives en compagnie de charmants garçons cadencent leurs journées. Un rêve. Jusqu’au moment où elles croisent la routé du tatoué, un individu sombre et malsain. S’engage alors une effroyable course poursuite : il est le chasseur – précis, calculateur et sournois – elles sont les proies – paniquées et confuses.
Le climat de l’île colle à la tension croissante de l’intrigue et la rend immersive… Dès l’entrée en scène du tatoué, une pluie torrentielle et lancinante remplace le soleil, et une touffeur humide éclipse la douceur de ses rayons. La dolce vita laisse place à un cauchemar épouvantable, mettant la profonde amitié de Lou et Mathilde à rude épreuve… Dans La gueule du loup, Marion Brunet dresse le portrait de deux filles aux personnalités prononcées. Mathilde, l’impulsive, l’intrépide : celle qui décide, celle qui entraîne. Lou, la discrète : celle qui suit, celle qui accepte. Leurs tempéraments fort différents offre au lecteur deux approches distinctes de la situation.
Dans La gueule du loup, la tension est avivée par la prose orale, familière et percutante de Marion Brunet. Les dialogues sont si authentiques qu’ils pourraient sortir de notre bouche. Le vocabulaire est finement choisi pour introduire de force le lecteur dans cet enfer… il ne pourra en sortir qu’en atteignant le dénouement, la peur au ventre…
Une lecture à vos risques et périls !
Des heures perdues à ne pas écouter, à graver au stylo des phrases à la con dans le bois des bureaux, des trucs censés être profonds que t’as piqué à d’autres. Des heures perdues d’ennui placide où ton corps en apnée attend que le temps passe plus vite. Journées scandées par le cri des sonneries, chaque heure, comme un appel à descendre à la cave un jour de bombardement. Tu les attends, les bombes, tu les espères, pour échapper à cette pathétique régularité de la vie. Et maintenant, vraiment, tu vas y retourner ?
Brrr… c’est le genre de livre qui me ferait me retourner 15 fois dans la rue après lecture lol !
Une belle chronique qui reflète également mon ressenti sur ce livre ;)
un bon livre en effet, je n’iras pas jusqu’à dire que l’histoire est incontournable mais ça vaut quand même le détour.
Olalala ! Il est dans ma PAL, tu me donnes envie de l’en sortir sur l’instant :D
» il est le chasseur – précis, calculateur et sournois – elles sont les proies – paniquées et confuses. »
tellement juste !
Et bien, quelle lecture!! Je ne connaissais pas du tout mais ça donne envie!
J’ai été assez déçu…
Pourtant, il y avait de bonnes idées !
Ah tiens, dommage. Tu avais lu d’autres romans de cet auteur ? J’ai entendu dire qu’ils étaient meilleurs.
Pour ma part j’ai été vraiment happée par celui-ci, la tension m’a prise aux tripes.