Le festival Encres Vives, entièrement gratuit pour les visiteurs et spectateurs, s’est tenu du mardi 29 mars au samedi 2 avril 2016 au centre culturel de Provins, célèbre cité médiévale de Seine-et-Marne. Cet événement est organisé par l’association Encres Vives et se découpe en trois parties bien distinctes, entre rencontres, lectures et dédicaces.
Du mardi au vendredi, des auteurs et illustrateurs sont allés à la rencontre des jeunes lecteurs d’écoles primaires, collèges et lycées du secteur. Suite à ces rencontres, de nombreux enfants ont mobilisé leurs parents pour aller au salon du livre qui clôture ce festival.
Les soirées du mercredi et du jeudi ont été réservées pour deux lectures musicales. Le principe est de faire interpréter par un comédien des moments choisis d’un auteur également sur scène avec la complicité de musiciens. Le mercredi, les auteurs-spectateurs ont pu voir une prestation 100% féminine, avec la célèbre comédienne Marie-Christine Barrault, l’écrivain Lydie Salvayre (Prix Goncourt 2014) et la violoncelliste-violiste Silvia Lenzi. Quant au jeudi, ce sont le comédien Hippolyte Girardot, l’écrivain Brigitte Giraud (finaliste du Prix Femina 2015) et les deux chanteurs et musiciens Albin de la Simone et Bastien Lallemant qui se sont produits sur la scène.
Le samedi après-midi, place au salon du livre. « Pendant ce salon, une équipe d’une cinquantaine de bénévoles se mobilise au service des auteurs et du public » précise David Sottiez, le président de l’association Encres Vives. « À force de travail et avec plus de dix ans d’ancienneté, dont cinq à Provins, le festival accueille des auteurs réputés qui répondent facilement présents à l’invitation de l’association. »
Les nombreux visiteurs pouvaient aller à la rencontre de 70 écrivains, auteurs, illustrateurs et dessinateurs dont une quarantaine pour la jeunesse. Parmi eux, on peut citer Domintille de Pressensé : auteur, illustratrice et scénariste, connue pour sa célèbre Émilie ; Sylvain Frécon : illustrateur jeunesse, dessinateur et coloriste de BD, avec Oggy et les cafards ; Romuald et ses Pyjamasques et Ségolène Valente avec Camille…
Les jeunes lecteurs sont intimidés devant les auteurs. Un « simple nom » sur une couverture devient « réalité »… Pour les enfants, c’est « bien de voir en vrai qui a écrit nos livres ou fait nos dessins. On passe un peu de temps avec chacun d’eux, ils nous parlent très gentiment et ont tous fait des dédicaces vraiment personnalisées. J’ai aimé rencontrer Ségolène Valente, car je lis ses histoires dans mon magazine Les petites sorcières. Elle est très douce et souriante, et j’ai même eu deux dédicaces différentes… Je vais pouvoir lire cet été les aventures de Camille en CM2, puis en 6ème. »
Sylvain Frécon n’a pas hésité à faire une dédicace personnalisée par BD, même si un bambin lui prenait la collection des 3 Oggy… A chaque fois, Oggy prend une pause différente… Aucune radinerie de dessins, de sourires et d’humour… C’est très appréciable.
Voir Domitille de Pressensé s’appliquer à faire une dédicace pour une maman, qui a appris à lire avec son Émilie, et pour sa fille c’est à la fois « un coup de vieux » mais aussi une belle continuité pour son personnage tout de rouge vêtue et son célèbre Arthur le hérisson.
Quant à Romuald avec ses 3 Pyjamasques et le « vilain » Roméo, il a demandé à chaque enfant quel(s) personnage(s) il souhaitait en dédicace… Les traits sont rapides et précis, le résultat est magique et les yeux des enfants brillent…
Si certains lecteurs patientaient gentiment pour avoir leur « graal », d’autres confiaient la tâche aux parents de rester debout, serrés dans les attroupements devant les auteurs, pour participer aux ateliers qui leur étaient réservés : radio, créatifs, manga, et sciences. En plus, un concert et un spectacle également gratuits étaient proposés.
En faisant le salon Encres Vives sur une après-midi, les « dévoreurs » de livres ne peuvent pas trop s’attarder, surtout lorsqu’ils viennent avec leurs enfant également « dévoreurs » qui veulent aller à la rencontre de leurs « stars »… L’avantage étant de pouvoir accéder à un salon à taille humaine, gratuit et diversifié. Pendant cette semaine, c’est un « festival de l’écrit en général », un carrefour où le littéraire, le cinéma, la musique et le théâtre se côtoient dans un même lieu.
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