« Exauce-nous », de Bihel et Makyo, est un coup de cœur, purement et simplement. Après la petite déception de « Tout sauf l’Amour », sur lequel j’avais pas mal misé, j’ai été plus que comblée par « Exauce-nous » (même illustrateur et même scénariste), qui m’a été chaudement recommandé par deux ou trois personnes sur la toile. « Tout sauf l’Amour » était remarquable pour son graphisme, mais faible au niveau de l’intrigue. Nous avons, avec « Exauce-nous », un excellent doublé gagnant ! Ce roman graphique est une perle, les illustrations sont toujours magnifiques, mais cette fois elles sont accompagnées par un scénario solide et poignant. Cela fait un petit moment que je n’avais pas été emballée à ce point par une bande-dessinée.
Je viens d’en refermer la dernière page. Il est rare que j’écrive une chronique à chaud, en général j’aime avoir un peu de recul, mais là, je suis pressée de vous dire à tous : Lisez cette merveille !
Je vous mets juste un petit résumé rapide : en dire trop risquerait de gâcher la lecture, et ça, c’est impensable.
Léonard est un « simple d’esprit ». Plutôt un esprit simple. Et cette force d’innocence innée semble lui donner un pouvoir surprenant, impensable, inimaginable. De temps en temps, il dit simplement : « Ça se passe »… Frank, l’ami de Léonard, veut en avoir le cœur net : que se passe-t-il réellement quand Léonard prononce sa formule magique ?
Ce roman graphique est surprenant, atypique, et personnellement, je l’ai aussi trouvé très poétique. Quand on en commence la lecture, on ne sait pas où il va mener, vers quoi nous nous dirigeons, et pendant les premières pages, je dois reconnaître que j’ai été perplexe. Mais en fait, il suffit de se laisser porter par le récit, de suivre Léonard, ce personnage généreux, gentil, doux et pur. Son innocence nous le rend très vite attachant, et le mystère qui plane autour de sa personne, fascinant. Le lecteur gravite autour de plusieurs protagonistes, dont les vies et les soucis diffèrent, dont les histoires se croisent et se mêlent. Ils sont tous dépeints d’une manière qui les rend très humains, très authentiques. De plus, il y a une véritable recherche au niveau du scénario, qui est par ailleurs parfaitement maîtrisé. Il n’y a aucune incohérence, et, le temps de ma lecture, tout le reste s’est effacé autour de moi, ainsi j’ai pu m’immerger entièrement dans le récit. Les petites touches fantastiques enrichissent considérablement l’intrigue, sans pour autant la rendre improbable.
Quant au travail de Bihel, il est dense et saisissant. J’ai été particulièrement sensible aux expressions des visages, à la profondeur des regards, ainsi qu’aux couleurs et à la vive luminosité de ses illustrations.
Je m’arrêterai là et terminerai ma chronique en vous disant qu’en refermant ce roman graphique, j’ai éprouvé une importante sensation de perte et de vide. Il est parfois dur de se séparer de certains personnages ! Et Léonard, je ne l’oublierai pas de sitôt !
Et bien, les avis à chaud ça te réussis je trouve! Je ne suis pas une habituée des romans graphique mais celui-ci vient de rejoindre ma wish-list. Une personnage innocent et mystérieux? Un récit attachant et dans lequel on s’immerge facilement? Exactement ce qu’il me faut! Merci pour ta belle chronique!
Oh oui, ce roman graphique, il le faut à tout le monde :p J’espère qu’il te plaira ;-) Tu me diras, hein ^^