Elmer, paru aux éditions çà et là est une BD écrite et illustrée par l’auteur Gerry Alanguilan.
Pour résumer très rapidement le pitch de départ, il s’agit d’un drame familial contemporain avec un zeste de fable sociale. Nous suivons Jake, âgé d’une vingtaine d’années, qui retourne dans le domaine parental après le décès de son père. Ce dernier lui ayant laissé en héritage son journal intime, l’histoire va se diviser en deux actes.
Nous découvrons la vie de son père dans les années 70/80 via le journal et le rapport que Jake que va entretenir face à la découverte de la vie privée de son paternel.
Deux thèmes centraux apparaissent dans le récit, le deuil et la manière dont les différents membres de la famille vont réagir, mais aussi une allégorie de l’apartheid (vous allez comprendre pourquoi très bientôt).
Bon jusque-là rien de bien extraordinaire, graphiquement le titre est relativement passe-partout et l’écriture sobre. Sauf que Jake et sa famille sont des poules, oui des poules, mais genre des VRAIES POULES qui parlent, travaillent, mangent. Toutes les poules sont désormais intelligentes, sont intégrées à la société et vivent comme des humains. Et une bonne partie du récit concernant le père nous présente l’évolution des Droits des poules pour obtenir un statut égalitaire avec l’Homme, d’où le thème de l’apartheid Poule/Homme.
Je suis à la fois perplexe à la lecture mais j’ai aussi apprécié cette BD ubuesque car le récit se tient, c’est ‘’crédible’’, tout est au premier degré, très sérieux, cela pourrait faire un excellent nanar comme un très bon film dramatique. Et j’aurai encore pas mal de choses à dire sur ELMER mais je préfère me taire si par hasard vous souhaitez la lire.
En résumé c’est improbable, totalement fou, mais on y croit…
Mais soyez prévenus, vous ne verrez plus jamais les poules de la même manière…
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