Aujourd’hui je vous rédige une petite chronique à chaud, juste après avoir terminée Double Jeu de Jean-Philippe Blondel (Un hiver à Paris, Un endroit pour vivre, 06h41, Blog, La Coloc). Une lecture que j’ai entamé hier, sitôt le livre trouvé dans mes cartons de nouveautés, et qui s’est gentiment laissée dévorer. Au point d’avoir été un petit coup de cœur. J’ai découvert Blondel il y a presque trois ans, en lisant quelques uns de ses romans pour adulte et j’avais été particulièrement charmée par son écriture douce mais pertinente, par la sensibilité qui émane de ses romans, et l’immense justesse de chacun de ses propos. Double jeu est le premier roman pour adolescents que je lis de Blondel, et j’ai constaté, non sans ravissement, que sa prose est aussi agréable et mature que dans ses romans pour adultes.
« Quentin, nouveau dans son lycée, est enrôlé dans un cours de théâtre pour jouer dans la pièce de Tennessee Williams « La Ménagerie de verre ». Comme le personnage qu’il interprète, le garçon est tiraillé entre l’envie de tout plaquer pour voir le monde et celle de se battre. D’affronter. Les parents. Les profs. Les élèves. Les spectateurs. L’avenir. »
Ce récit est rédigé à la première personne du singulier et j’ai trouvé ce choix immersif très judicieux : Quentin narre sa propre histoire et consigne dans un carnet ses pensées, ses envies, ses peines, ses doutes, ses peurs et ses espoirs. Le style parlé, oral et dynamique du roman, sans être vulgaire car Blondel maîtrise à la perfection vocabulaire et grammaire française, apporte une certaine familiarité qui nous rend le protagoniste plus proche et plus attachant.
Quentin est un jeune homme issu d’une basse extraction sociale, et il se retrouve, suite à un soudain revirement éducatif, nouveau et sans repère, dans un lycée bourgeois, où les élève le snobent et les professeurs l’ignorent. Son intégration est difficile, mais grâce à « la Fernandez », professeur de Français et animatrice de l’option théâtre, une femme compréhensive et perspicace, son intégration ne va pas être impossible. Elle va l’aider à trouver en lui la force et le courage nécessaires pour prendre sa vie en mains et se battre contre les désavantages dont la vie l’a pourvu.
Ce jeune homme égaré dans un monde inconnu a éveillé en moi beaucoup d’émotions : empathie, compréhension et sympathie. Adepte de l’ironie, son humour caustique et son insolence sont ses armes de prédilection et ne manqueront pas de vous faire sourire tout au long de cette lecture attrayante.
J’ai retrouvé avec plaisir l’adresse du langage et l’écriture imagée, fluide et fine auxquelles Blondel m’avait habituée. Par ailleurs, l’auteur met à profit son grand sens de l’observation et la vision de l’adolescence qu’il propose brille par sa justesse. La force de Blondel : Un style subtil né d’une écriture délicate et légère qui sert habilement un texte pertinent et émouvant.
Double jeu, c’est du grand Blondel. J’adore !
ah ben merci…ça y est, je vais rougir, c’est malin :))
Waouh, merci pour votre retour, je suis touchée que vous soyez passé par ici :) !
J’ai très envie de le lire !! :)
il est trop bien ce livre je l ‘ai lu 2 fois