Peut-être êtes-vous passés, comme moi, à côté de l’adaptation du roman Des vents contraires de Olivier Adam, réalisée en 2011 par Jalil Lespert. Le cas échéant, je vous invite à y remédier le plus vite possible. Le roman est une merveille d’émotions et de tendresse, et l’adaptation cinématographique, portée par Benoît Magimel, réussit à y apposer des images fortes, belles, émouvantes.
Paul est un écrivain Parisien, marié et père de deux charmants enfants. Le jour où, après une énième dispute, sa femme disparaît sans laisser de traces, sa vie bascule. Paul la cherche sans relâche, pendant une année entière. Le doute, l’incompréhension et l’angoisse le rongent. Sans Sarah, la femme aimée et la mère indispensable, sans sa force, son courage et son assurance, l’équilibre de la famille vacille et s’effondre… les enfants, privés de leur mère, n’ont plus qu’un père défaillant, écrasé par la souffrance…
C’est un Paul au fond du gouffre et sans espoir qui décide, un an plus tard, de quitter Paris et d’aller travailler auprès de son frère dans auto-école à Saint-Malo. Il va alors renouer avec un passé qu’il pensait avoir enterré et oublié…
Cette adaptation du roman Des vents contraires est d’une grande justesse et retranscrit impeccablement les émotions ressenties au cours de la lecture de ce récit. On y retrouve la même lenteur – le spectateur découvre le quotidien d’une famille bancale, brisée par le manque et l’absence. Les larmes, les cris, les interrogations. Et les quelques moments privilégiés qu’offre la vie, des instants de joie et d’insouciance. Des éclaircies dans un quotidien assombri par le drame, qui aident la famille à se reconstruire et à revivre tout doucement.
Des vents contraires met en scène un kaléidoscope de personnages touchants. Des vies se croisent, s’effleurent. Des rencontres fugaces et des amitiés naissantes adoucissent la douleur de Paul et de ses enfants, leur apportent du réconfort et les aident à se reconstruire. Des vents contraires met en scène avec une simplicité bouleversante la vie et ses composantes. La vie, jalonnée de souffrances, de fêlures. Le temps, qui apaise, et la vérité, qui accorde une forme de paix.
Benoît Magimel, dans le rôle de Paul, le père écorché, offre une interprétation sincère et poignante. Les enfants ont eux aussi réussi à adopter un ton spontané et sans artifice pour secouer le spectateur. Le trio excelle dans des scènes familiales déchirantes et authentiques… Le film Des vents contraires, fidèle au roman de Olivier Adam, est une pépite. Vibrant et magnifique.
J’ai beaucoup aimé Benoît Magimel dans « La tête haute », et avec ton avis, je vais être obligée de voir « Des vents contraires ». ^^
Jolie chronique, ça donne sacrément envie, autant pour le livre que le film.
Je veux le voir, il l’air magnifique !!
Wahou, il a l’air particulièrement poignant ! Je note :D Merci pour la découverte ma bichette !
Je suis d’accord avec toi, cette adaptation est parfaitement réussie et retranscrit en images l’ambiance du roman (et pourtant je suis toujours déçue par les adaptations ciné !)
C’est vrai que les adaptations sont souvent un peu faibles par rapport aux œuvres d’origine et j’avais très peur étant donné que le roman a été un coup de cœur… le film l’a été tout autant… <3 Merci de ton passage et de ton commentaire ! :)