Article à lire en musique.
Votre quotidien vous semble étriqué, vous étouffe ? Vous avez envie de vous retrouver en tête-à-tête avec vous-même, de renouer avec l’essentiel – la vie, la vraie ? Vous avez besoin de ralentir, d’échapper au bruit, à l’hyperactivité et à la surconsommation ? Vous avez envie de solitude, de silence, de grands espaces, de paysages sublimes et infinis ? Et pourquoi ne partiriez-vous pas dans les forêts de Sibérie avec Teddy – incarné par Raphaël Personnaz -, vous perdre dans cette immensité glacée afin de mieux vous retrouver ?
Je suis parti parce que la vie m’étouffait comme le col d’une chemise trop serré. Je voulais vivre de la lenteur, de la simplicité et de l’émerveillement. Ne garder que l’essentiel. Mais on ne peut pas garder l’essentiel, on le découvre.
Teddy, chef de projet multimédia français, prend conscience du vide de son existence et décide de tout quitter – boulot, amis, famille – pour assouvir un profond besoin de liberté, de solitude, d’absolu. Il part s’installer dans une cabane, sur les rives du lac Baïkal gelé, à la lisière d’une forêt – un endroit idéal pour se suicider, lui susurre-t-on avec malice. Il est accueilli par une terre inhospitalière et par un climat d’une violence extrême, qu’il lui faudra apprivoiser, à force de patience et de dévouement. Tout n’est que glace, blancheur immaculée, étendue déserte. Mais c’est ici, au cœur de cet inconnu rigoureux, qu’il réapprendra à respecter ce qui l’entoure, à vibrer, à s’étonner, à s’émerveiller. C’est ici, où le temps est suspendu, qu’il touchera à la sérénité, à la plénitude, à la béatitude…
Raphaël Personnaz, dans le rôle de Teddy, livre une prestation particulièrement émouvante : sa joie sincère, son enthousiasme, son innocence retrouvée, son regard ému étonné émerveillé, ses maladresses, son humilité… tout est d’une grande justesse.
Dans les forêts de Sibérie, librement adapté du roman de Sylvain Tesson paru aux éditions Gallimard en 2011, est un film magistral. Le spectateur, emporté par une photographie sublime, envoûté par des paysages majestueux, étourdi par les tourbillons de flocons, passe deux heures seul, tout au bout du monde. Un bout du monde libérateur, une source d’oxygène, de paix. Ce film contemplatif est une ode à la nature, à la simplicité, et à l’humanité dans ce qu’elle a de plus généreux.
Le livre me tentait déjà beaucoup! Le film a, en effet, l’air magnifique!
Un film que j’aimerais vraiment voir ! Je lirai sûrement le livre avant ;)
Très tentée ! Il paraît que c’est superbe !
Belle ode à la nature, personnages touchants. Bon film. Vu