Les livres jeunesse abordant la thématique du voyage sont rares. C’est pour cela que je commence cette chronique en plaçant ce mot-clé, des fois qu’il y aurait ici des globe-trotters en herbe ou des parents de futurs nomades ! Chasseur de cyclones, roman de 112 pages paru aux éditions l’École des Loisirs pour les jeunes de 10 à 16 ans, comporte toutes les ficelles d’un bon roman à destination de cette tranche d’âge.
L’héroïne de Chasseur de cyclones, Elise, est elle-même une jeune adolescente de 14 ans. Son petit monde tourne autour de sa famille un peu particulière avec des parents rêveurs, de ses copines de collège et de sa passion pour la photo. Malheureusement, mal équipée et débutante en la matière, ses clichés sont loin de ceux du National Geographic ou même de ceux de son père ! Mais elle ne désespère pas, un jour, elle aussi deviendra une pro !
D’ailleurs, cette occasion ne se présente-t-elle pas quand sa mère lui propose de l’accompagner à l’autre bout du monde, aux Bahamas, pour un déplacement professionnel ? Des paysages époustouflants, un appareil photo performant oublié sur une table à portée de doigts, un cyclone en formation… Les conditions semblent idéales pour se faire la main !
Je n’aurais jamais imaginé un séjour aux Bahamas sous cet angle narratif. Mais il faut avouer que ça fonctionne ! On observe ces îles à travers le regard de notre adolescence, comme si notre vision s’en trouvait déformée, accordant à nos détails d’adultes l’importance capitale de la jeunesse. Comme cette amie d’enfance qui n’est plus celle que l’on pensait, devenue trop parfaite à l’âge de l’imperfection, et vis-à-vis de laquelle la jalousie n’est jamais bien loin pour, bien souvent, des broutilles.
Les chapitres courts, alliés de la plume fluide de leur auteur, plutôt que de nous inciter à arrêter la lecture fréquemment, nous invitent à continuer toujours plus en avant les aventures. Les fourbes !
Pour peu que l’on soit soi-même intéressé voire passionné par la photographie, je préfère prévenir qu’il faut se garder deux bonnes heures devant soi pour « indisponibilité rêveuse » !
Chasseur de cyclones est un roman à la magnifique couverture à découvrir d’urgence, équipé d’un appareil photo jetable, pour le côté vintage !
© Image d’entête – Shutterstock | Leica
Moi j’aime ton billet et ce livre tente la photo grafeuse que je suis !
Il a enchanté celle que je suis moi-même en me voyant à mes débuts et encore à mes essais actuels !
Qu’entends tu par « indisponibilité rêveuse »? Ce roman jeunesse autour de la photographie me tente bien.