Alice de l’autre côté du miroir est l’adaptation de la suite des aventures d’Alice au Pays des Merveilles écrit par Lewis Caroll. Si l’on reconnaît tout de suite la patte de Tim Burton, son génie et sa créativité dans cet opus, il faut savoir qu’il n’en est pas pour autant le réalisateur. C’est James Bobin qui prend la relève pour ce second opus, sans pour autant se défaire de la griffe « Burtonesque ». Bien loin de ce que l’on aime chez l’artiste, on se retrouve avec un très beau Disney, une réalisation technique presque parfaite, mais un manque à gagner indéniable du côté du scénario.
Alice a mûri. Maintenant capitaine du navire de son père, elle se bat pour que le nom de sa famille ne tombe pas dans l’oubli. Lorsqu’elle se rend compte que sa mère a vendu les parts de la société de son père à son ancien fiancé et qu’elle est sur le point de tout perdre, elle se bat pour récupérer ce qui lui revient de droit. C’est à ce moment-là qu’elle se retrouve propulsée dans le Pays des Merveilles par le biais d’un miroir – juste à temps pour essayer de sauver le Chapelier de sa folie. Il pense que sa famille est toujours en vie. Et pour comprendre ce qui leur est arrivé, Alice se lance à corps perdu dans une course contre le Temps et la Reine de Cœur, afin d’élucider ce mystère.
1. Un très bel univers
Nous n’avons absolument rien à dire à ce niveau-là, on en prend plein les yeux, les décors sont splendides, les personnages sont toujours aussi loufoques, beaucoup de surprises, de magie, de rires. On retrouve toutes les qualités qui nous ont séduits lors du premier film. Les costumes sont magnifiques, les décors époustouflants. Malgré cela, la 3D reste hasardeuse. Le film possède pourtant les moyens des studios Disney et du génie de Tim Burton, mais ils ne parviennent pas à obtenir un résultat parfait. Il y a encore beaucoup trop d’erreurs et c’est bien dommage.
2. Un scénario qui manque de pep’s
Alice se retrouve plongée dans une quête qui va lui demander malice et bon sens pour déjouer le Temps et ses pièges. Elle va une nouvelle fois tout faire pour rendre l’impossible réalisable. Ce qui est intéressant, c’est que l’on voit l’envers du décor. En remontant le temps, elle comprend comment les personnages sont devenus ce qu’ils sont. Les méchants ne le sont plus réellement, les gentils deviennent cruels. On navigue dans une quête de vérité où la dualité entre le réel et l’imaginaire est plus vivace que jamais. Malgré ce scénario très plat, malgré de belles choses présentées mais très peu exploitées, Alice de l’autre côté du miroir reste rythmé par les différentes scènes d’actions, d’humour et de très belles images de synthèses…
3. Une quête qui éclipse les personnages
Ce que l’on aime dans Alice, il faut être honnête, ce sont les personnages. Or, dans Alice de l’autre côté du miroir, les personnages secondaires sont complètement oubliés au profit de la quête d’Alice. Ce qui rend le film d’autant plus plat. L’on pouvait toujours compter sur le Chapelier, Ches ou encore les animaux pour mettre de la gaieté et de l’humour dans l’aventure. Or, maintenant, bien qu’ayant des interludes où on leur donne la parole, ils n’ont pas l’impact qu’ils pourraient avoir sur l’intrigue.
4. Un casting au poil de Cheshire
S’il y a bien quelque chose que l’on ne peut reprocher à Alice de l’autre côté du miroir, c’est son casting absolument incroyable. Johnny Depp reprend son rôle de Chapelier Fou. Cet acteur possède un don incroyable de caméléon, il peut endosser n’importe quel rôle, il lui sied à la perfection. Le Chapelier Fou est taillé pour lui. Il est absolument merveilleux. Mia Wasikowska incarne parfaitement le courage et la douceur que l’on peut trouver chez Alice. Helena Bonham Carter est une actrice incroyable : après Beatrix Lestrange et bien d’autres rôles particuliers, ici son talent est parfaitement exploité en tant que Reine Rouge : folle, cruelle et éternellement triste. Le Temps est interprété par Sacha Baron Cohen, ce Temps, mi-fou mi-sensé, amoureux de la Reine Rouge : un rôle qui détone dans la filmographie de l’acteur, mais qui révèle toute l’étendue de son talent. Et Enfin, Anne Hathaway, dans la très maniérée Reine Blanche. Parfaite comme toujours.
5. Une jolie BO parfaite pour un Disney
Avec une chanson-titre signée par Pink, grande fan de Disney. On profite notamment d’une bande-son qui met parfaitement l’action en valeur.
En bref, Alice de l’autre côté du miroir possède un grand potentiel, mais il n’a pas été mis en valeur. Le scénario n’est pas à la hauteur de l’univers de Tim Burton, les personnages ne parviennent pas à relever le niveau. On note cependant les décors et les costumes, toujours aussi beaux ! Il s’agit cependant d’un très bon divertissement, qui offre un agréable moment de détente !
J’aime Burton, mais bizarrement celui là ne me tente que moyennement…
Je compte bien le regarder mais il n’est pas une priorité.