Résumé des détectives sauvages :
« Le jeune Juan Garcia Madero abandonne ses études de droit pour déambuler dans les bas-fonds de Mexico. Avant de partir, moderne Don Quichotte, en compagnie de la prostituée Lupe, en quête de Cesarea Tinajero, poétesse mythique dont la trace se perd dans le désert… La littérature et la vie sont-elles deux choses différentes ?
Ce roman polyphonique, d’une richesse et d’une drôlerie rares, marque le début d’une nouvelle ère dans la littérature latino-américaine. La critique internationale l’a comparé aux grandes œuvres de Cortazar, de Borges et de Kerouac. De Barcelone à Paris, d’Israël à la Californie, Roberto Bolaño nous offre l’épopée lyrique, tragi-comique, d’hommes en quête de la vraie vie, « le voyage infini des gens qui furent jeunes et désespérés mais ne s’ennuyèrent jamais » (Enrique Vila-Matras). »
Le fil conducteur du roman Les détectives sauvages ? Deux jeunes poètes, en quête d’aventures, partent à la découverte du monde. Grâce à l’aspect polyphonique de cette œuvre, le lecteur plonge dans le roman, rencontre tous les personnages qui ont croisé le chemin de ces deux jeunes hommes et écoute leurs témoignages. Cela confère une tonalité réaliste au roman. Amitiés, amour, espoir, ambitions, haine, douleur, misère, alcool, sexe, lutte pour la vie… tous les ingrédients y sont pour que le lecteur ne décroche pas une seconde et garde le souffle court. Ulises Lima et Arturo Belano, figures mystérieuses et attirantes ; fuyants, on les suit à distance dans leur épopée sans jamais parvenir à les approcher, à les saisir réellement. On part à leur poursuite, on parcourt le monde, on voyage de découvertes en découvertes à travers des pays, des cultures, des mentalités, des coutumes hétérogènes et différentes, sans jamais cependant s’éloigner du souffle qui anime et donne vie au roman Les détectives sauvages, la poésie, la création artistique. Original, riche et captivant.
« Mais était-ce l’amour ce que ces deux jeunes gens éprouvaient l’un pour l’autre ? me suis-je demandé plus d’une fois, surtout lorsque je quittais discret et fiévreux ma maison après ces actes indicibles auxquels une force mystérieuse m’obligeait à assister. Était-ce de l’amour ce qu’éprouvait Belano pour ma fille ? Était-ce de l’amour ce qu’éprouvait ma fille pour cet ersatz de Julien Sorel ? Qui non zelat, non amat me suis-je dit ou me suis-je sussuré lorsque j’ai pensé – en un éclair de lucidité – que mon attitude, plutôt que celle d’un père sévère, était celle d’un amant jaloux. Qu’était-ce donc ce que j’éprouvais ? Amantes, amentes. Amoureux, fous, Plaute dixit. »
Les détectives sauvages – Roberto Bolaño
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