06h41. Jean-Philippe Blondel est drôlement matinal ! 06h41, c’est l’heure à laquelle Cécile et Philippe vont prendre le même train, le direct Troyes – Paris. Elle rentre d’un Week-end usant chez ses parents. Il rend une dernière visite à son ami, en phase terminale d’un cancer. 06h41, l’heure à laquelle leur destin vont se croiser – et même se recroiser. Vingt sept ans auparavant, ils ont été amants. De façon brève. Mais douloureusement inoubliable. Leur relation a vécu une fin expéditive et brutale. Vingt sept ans plus tard, entre Troyes et Paris, le train file et le silence s’installe… Les souvenirs refont surface…
J’ai été conquise une nouvelle fois par un roman de Jean-Philippe Blondel (Un hiver à Paris, Un endroit pour vivre, Double jeu, Blog, La Coloc). Sa plume incisive et acerbe nous entraîne dans un huis clos silencieux, étouffant sous le poids des souvenirs et du passé. Cette rencontre – pur fruit du hasard – permet à Cécile et Philippe de prendre conscience du temps qui a défilé, de leurs vies écoulées, de porter un regard sur leurs passés respectifs, sur la façon dont ils ont grandi et vécu. Pour eux, il s’agit de l’heure du bilan. Ce récit empreint de nostalgie et de mélancolie s’attarde sur l’introspection des protagonistes, sur la naissance des regrets et des doutes qui apparaissent tandis que la vieillesse approche à petits pas…
Jean-Philippe Blondel semble être un fin observateur et on sent qu’il a une grande connaissance de l’humanité. Avec justesse et passion, il nous conte un récit d’une grande sensibilité. La narration oscille entre Cécile et Philippe : le lecteur a deux points de vue différents, ce qui l’empêche de prendre parti pour l’un ou pour l’autre. Ils reviennent chacun leur tour sur le même épisode de leur vie et l’abordent différemment. Avec le recul lié au temps, ils posent un regard distancié sur leur jeunesse et leurs souvenirs. Le lecteur, le temps d’un voyage, s’immisce dans leurs vies, dans leurs âmes et leurs souvenirs. Il découvre des aspects intimes de leurs existences, et ressent une vague et délicieuse impression de familiarité. On ne les connaît pas personnellement, mais il semble qu’on a déjà croisé leur trajectoire… Ces personnages sont universels, mais ont une histoire et un passif complexe, unique… Ils pourraient être nos amis, nos voisins, ou nos frères et sœurs…
La vie et le temps sont suspendus pendant ce voyage en train et ne reprendront leur cours qu’une fois le train arrivé à Paris. Alors ? Si vous êtes prêts pour le voyage, entrez dans le wagon et installez-vous au côté de Cécile et Philippe.
Un excellent souvenir de lecture…!
Je n’ai lu qu’un seul roman de J.P Blondel, et j’avais beaucoup aimé sa plume. Je note celui-ci, se sera mon prochain :)
Han je suis contente qu’il t’ait plu ! Je le rencontre demain du coup ! :D J’ai hâte :-)
<3 <3
le roman 06h41 c’est le premier roman que j’ai exposé en classe! à mon avis s’a eté bonne