Un seul mot s’impose à mon esprit pour qualifier cette lecture : Intense. Incroyablement intense. Je n’avais pas ressenti un tel sentiment depuis bien longtemps. Ce roman graphique majestueux a été une véritable claque visuelle et émotionnelle. Je ne l’ai pas vue venir et n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait : je suis simplement ressortie de cette lecture chamboulée. C’est pour moi un chef-d’œuvre, un énorme coup de cœur, ma meilleure découverte de cette rentrée littéraire, peut être même oserais-je dire ma meilleure découverte en bande-dessinée de l’année. J’estime que l’on a atteint l’excellence avec « Melvile – L’histoire de Samuel Beauclair ». Vous me trouvez sans doute bien emphatique, mais lisez ce roman graphique et vous ne pourrez qu’adhérer à mon enthousiasme ! Du moins je le souhaite de tout cœur.
Après un premier roman, Samuel Beauclair s’installe à Melvile dans une maison ayant appartenu à son père, lui-même romancier. En proie à une dépression créative et amoureuse, il ne parvient plus à écrire. Il espère trouver dans les lieux de son enfance une nouvelle sérénité, loin des noirceurs du passé. A la suite d’une double rencontre, celle des frère et soeur, Rachel et David, Samuel ouvrira des portes trop longtemps restées closes. Mais c’était sans compter qu’ici, à Melvile, certains démons, certaines légendes prennent chair et corps bien plus facilement qu’ailleurs…
Pour le résumé, contentez-vous de cette quatrième de couverture qui est suffisamment explicite sans cependant dévoiler trop d’éléments de l’intrigue : car une des grandes forces de cette œuvre est d’être inattendue et surprenante, et en savoir un peu trop sur l’histoire pourrait gâcher les effets et les impacts de cette lecture. Si vous souhaitez lire cette bande-dessinée, je vous conseille donc de rester loin des chroniques qui racontent les histoires en long et en large.
L’ambiance est extraordinairement immersive et addictive, je me suis coupée du reste du monde pour plonger dans cette atmosphère oppressante et lourde qui ne laisse aucun répit pour souffler, et je n’en suis pas ressortie indemne. C’est une histoire très sombre et lancinante qui reste longtemps en tête, qui fait souffrir, qui dérange, qui émeut. La tension et le stress vont crescendo au fil des pages, l’auteur gère à la perfection le rythme de son œuvre. Les cases déstructurées, le graphisme photoréaliste ainsi que les couleurs tantôt flamboyantes, tantôt fantomatiques sont profondément angoissants et nous enferment dans une histoire obsédante dont on ne peut s’échapper. Tout est si subtilement détaillé que le récit prend une forme réaliste troublante qui tend à rendre la lecture davantage éprouvante. Les nerfs à vif, le lecteur n’a aucune autre alternative que tourner les pages, impatient de découvrir la suite, tout en la redoutant.
Une œuvre qui a su aller bien au delà de mes attentes, et qui a repoussé, à mon humble avis, les limites du genre.
A la fin de ma lecture, j’ai refermé « Melvile », posé ma tête sur l’oreiller, j’ai respiré un grand coup avec une seule pensée en tête : « Wahou ».
Coucou,
Ah j’adore lire des avis comme ça :=)
On sent que tu as plus qu’appréciée ta lecture !
Tu m’as donné envie d’en savoir plus sur ce livre, que je ne connais pas.
Superbe article.
Bises
Merci beaucoup =)
Les avis sont faciles à écrire quand la lecture est transcendante <3
A bientot, bisous =)