Après Melvile – L’histoire de Samuel Beauclair, deux ans plus tard, Melvile – L’histoire de Saul Miller, qui vient confirmer l’immense talent de Romain Renard. Après un premier chef-d’œuvre, un deuxième chef-d’œuvre. L’auteur a touché l’excellence dès le premier, il a su se surpasser pour offrir une suite magistrale, entêtante, étourdissante.
Imaginée par Romain Renard, Melvile est une petite bourgade paumée de moins de cinq cent âmes, cernée d’immenses forêts. Les habitants y naissent, y vivent, y meurent, sans avoir eu l’occasion de s’élever. Mais Saul Miller, lui, ce rêveur, cet amoureux d’astronomie, est parti. Étudier, s’instruire, réussir. Après une brillante carrière de professeur d’astrophysique, il retourne vivre à Melvile, sa ville natale, où il est devenu la fierté locale, Le Professeur, admiré et respecté…
Entre les cours particuliers qu’il dispense à la jeune Mia, les moments de complicité vécus avec la mère de la petite, les dîners avec ses gentils voisins et ses excursions solitaires en forêt, Saul se ressource auprès d’une nature luxuriante et coule des jours heureux, paisibles. Jusqu’au jour où ses démons se matérialisent et le rattrapent, sous la forme de deux individus malfaisants… qui s’acharnent à déconstruire son monde…
L’ambiance graphique de Melvile est toujours aussi sombre et anxiogène, avec toujours ces sublimes éclats lumineux, des petites gouttes de bonheur dans un quotidien menacé. Les contrastes et les jeux de lumière sont éblouissants, ils nous imprègnent de l’atmosphère intense et hypnotique de ce lieu parfois magique, parfois terrifiant. Et ces paysages, si réalistes… cette nature ambivalente, sa présence magnifique, poétique, lumineuse… et son aptitude à se montrer menaçante et colérique… A l’instar de Saul Miller, on se laisse malmener par son inconstance : on profite lorsqu’elle se montre généreuse, belle et rassurante, on frémit lorsqu’elle s’assombrit, intimide et tourmente…
Romain Renard conserve son découpage dynamique et cinématographique, ainsi que son cadrage serré et ses plans rapprochés pour coller le lecteur au plus près des personnages : à leur côté, à leur hauteur. Il n’existe aucune distance entre eux et nous. De cette intimité naît un profond sentiment d’immersion. Saul Miller, sa sensibilité, sa vulnérabilité et ses blessures nous émeuvent terriblement. Témoins muets du piège qui se resserre autour de lui et l’étrangle, témoins de cette tension qui monte, qui monte, on vibre, on rage, on s’attendrit.
Melvile est définitivement une œuvre qui touche au sublime. Melvile, I love you.
Une lecture que j’ai eu le plaisir de partager avec Jérôme et Noukette.
Merci Johanne,
Une lecture hypnotique pour moi aussi.
http://www.unamourdebd.fr/2016/01/melvile-t23-lhistoire-de-saul-miller/
J’ai hate d’interviewer son auteur, vendredi
Oh quelle chance ! Je m’empresserai de venir découvrir l’interview ! :)
Concert de louanges plus que mérité pour ce petit bijou ! Une merveille que je suis plus que ravie d’avoir partagée avec vous deux ! <3
Moi aussi j’ai été ravie d’avoir partagé cette lecture avec vous… <3
Vivement la suite, n'est-ce pas ?!
Déjà conquise par l’avis de Noukette, je confirme chez toi.
Décidément il me faut cette BD !
Oui, elle fait l’unanimité pour l’instant, et je pense que tu n’y résisteras pas non plus ;) ;)
Et de trois ! Impossible de passer à côté maintenant !
Impossible ! Il ne faut pas rater Melvile ! <3
Je ne connais pas ces BD. Je note les deux.
En tout cas, tu es enchantée …
Oh ça… oui je suis enchantée ! *_*
Une ambiance graphique qui m’avait fait craquer pour le tome 1: feuilleté, acheté, mais pas encore lu.
Sublime, c’est ça ! Une riche idée de la lire avec vous deux, on ne pouvait pas mieux tomber pour commencer l’année BD sous les meilleurs auspices.
Les avis sont décidément élogieux! Je note
je trépigne! je trépigne!!!
Voilà une BD qui est vraiment sublime ! J’ai adoré.