Comme vous le savez peut-être, je suis une fervente admiratrice du travail de Mayalen Goust, une illustratrice française déjà évoquée à plusieurs reprises sur ce site. J’ai commencé par découvrir les différents albums pour les enfants qu’elle a illustrés (Je ne trouve pas le sommeil, Mes Géants mes Parents, Célestin le Ramasseur du petit matin, ou encore Arlequin ou les oreilles de Venise), et j’avais immédiatement succombé devant ses illustrations empreintes de douceur, de poésie et de tendresse.
Alors l’étape suivante était de la découvrir en tant qu’illustratrice de bande-dessinée. J’ai porté mon choix sur le premier tome de la série « Les Colombes du Roi Soleil » qui est à l’origine une série de romans écrits par Anne-Marie Desplat-Duc. Et, une fois encore, la magie a opéré. Ravissement et enthousiasme étaient au rendez-vous ! Je suis entrée à pas feutrés dans cette histoire féminine, fraîche et pleine de candeur, j’ai fait la connaissance de toutes ces jeunes demoiselles distinguées de Saint-Cyr.
Le lecteur suit les aventures de quatre amies, Hortense, Charlotte, Louise et Isabeau. D’apparence et de tempérament très différents, j’ai été ravie de découvrir ces toutes jeunes filles et de m’immiscer dans leur quotidien. Rivalisant de beauté et de gentillesse, elles s’instruisent et apprennent à devenir de vraies dames de Cour auprès de Madame de Maintenon, dans une ambiance sophistiquée et raffinée.
Mes appréhensions de départ – parce que oui, j’en avais ! – ? Je redoutais de lire une histoire niaise au sein d’un milieu snob regorgeant de jeunes filles vaniteuses, hautaines et insupportables ! J’ai été surprise de constater que l’on était très loin de ce genre de récits. Nous rencontrons des demoiselles charmantes, douces et humbles, qui souhaitent simplement grandir et se faire une place dans la bonne société sans tenter d’écraser leurs camarades. Dans cette œuvre, pas de malveillance, pas de mesquinerie, pas de coups-bas, pas de jalousie. J’ai été, au contraire, surprise d’y trouver de l’entraide, de l’émulation, de la camaraderie et de la complicité. C’est certes peut-être un peu naïf, mais c’est léger, rafraîchissant, doux, et ça réchauffe l’âme !
Du côté des illustrations, quel plaisir de retrouver le graphisme voluptueux, tout en courbes et en rondeurs de Mayalen Goust ! Ses traits fins, aériens et délicats ainsi que ses couleurs vives et claires magnifient l’histoire de ces gracieuses demoiselles !
Un début de série prometteur, dont il me tarde de découvrir la suite !
Je me souviens l’avoir vu en librairie et il ne me tentait pas trop. Mais ton billet me donne envie de revoir mon jugement.
Ma soeur l’a, je pense que je vais lui piquer :D
Oh il me la faut cette BD ! J’ai lu tous les romans il y a super longtemps, j’en étais fan <3 Et les illustrations ont l'air magnifiques effectivement :)