Le premier roman de Jean-Paul Didierlaurent, Le liseur du 6h27, avait été une douce découverte. Avec Le reste de leur vie, son second roman paru au Diable Vauvert, il propose une histoire certes légèrement abracadabrante, mais surtout tendre et vitaminée ! La sensibilité de Jean-Paul Didierlaurent transpire dans ce récit échevelé, ce qui confère au roman toute sa force.
Le reste de leur vie parle de vieillesse, de maladie et de mort. Mais il parle surtout d’espoir et d’amour. On rencontre Samuel et Beth, deux octogénaires généreux, sensibles, amoureux de la vie. On y rencontre Ambroise et Manelle, deux jeunes gens solitaires et mélancoliques. Le jour où, suite à un étonnant concours de circonstances, la route de Beth et de son petit-fils Ambroise croise celle de Samuel et de son aide à domicile Manelle, ils vont se découvrir, s’apprivoiser… s’aimer. Au cours d’un improbable road trip en corbillard, ils vont panser ensemble des plaies anciennes, combler des vides… et se réconcilier avec la vie.
Dans Le reste de leur vie, la mort et la vie se tutoient. Omniprésentes, inextricablement liées, toutes deux profondément respectées. La thanatopraxie – l’art d’embaumer les morts – mystérieuse, incomprise, est abordée ici avec beaucoup de délicatesse et de déférence. Jean-Paul Didierlaurent s’attarde sur la profession d’Ambroise : sur son désir de rendre leur dignité aux morts et sur son envie de consoler les vivants en leur offrant une dernière image sereine de leurs proches défunts.
Samuel, Beth, Ambroise et Manelle : quatre personnages qui, à leur manière, côtoient – ou ont côtoyé – la mort de près. Ont senti son souffle froid sur leur peau. Quatre personnages qui, pourtant, choisissent de se diriger vers la vie. La joie. L’amour. S’il y a des scènes un peu hâtives et guère crédibles, on n’en a cure. Jean-Paul Didierlaurent n’a pas pour ambition de nous raconter un récit plausible, terre-à-terre. On le sait, on le sent dès le début : il en appelle à notre imagination, il veut nous faire rêver. Nous faire décoller, nous faire vibrer, nous fait rire.
Le reste de leur vie est une petite bulle de bonheur et d’émotions. Si vous l’effleurez du doigt, elle éclatera et les émotions libérées vous submergeront.
Je n’ai toujours pas découvert l’auteur mais Le liseur du 6h27 m’attend sur mes étagères ;-)
Coucou ! J’ai vraiment apprécié ce livre et même que je l’ai lu d’une seule traite. Ce roman est bien écrit, l’histoire est merveilleuse et d’une telle fraîcheur.
Merci pour tes messages Christina et merci de nous lire :)
As-tu lu le précédent roman de Jean-Paul Didierlaurent, Le liseur du 6h27 ? Il devrait te plaire aussi ! :)