Katarina Bivald, auteur suédoise, n’a plus besoin d’asseoir sa popularité après un premier roman à succès et traduit dans plus d’une vingtaine de langues de par le monde, à savoir La bibliothèque des cœurs cabossés, publié aux éditions Denoël.
Le jour où Anita envoya tout balader est donc son second roman et à bien l’observer dans les rayonnages, il est impossible de passer à côté, tant sa couverture attire l’œil par ses couleurs, sa fraîcheur, ses dessins tout en douceur et finesse qui ne manquent pas de rappeler celle de son premier livre.
Détail pour les yeux de lynx : au moins un détail est présent sur les deux couvertures. Saurez-vous trouver lequel ?
Si La bibliothèque des cœurs cabossés, roman résolument « feel-good » a su trouver son public, en est-il de même pour ce deuxième opus ? Il est toujours difficile de passer après un succès.
Eh bien oui.
La sauce prend également cette fois-ci car, avec Le jour où Anita envoya tout balader, l’auteur a su se réinventer et proposer un récit radicalement différent du premier. On a connu une héroïne courageuse mais portée par l’inertie de son entourage, un brin passive, alors qu’ici nous avons affaire à un personnage principal plus dynamique bien que tout aussi courageux.
Anita, jeune femme de 38 ans et mère célibataire, se retrouve face au syndrome du « nid vide » lorsque sa fille de 19 ans part étudier à l’université. Son avenir lui semble alors aussi gris à dérouler qu’une autoroute au macadam un soir d’hiver suédois entre son emploi de caissière au supermarché du coin sans perspective d’évolution, son appartement trop silencieux et son petit village au nom imprononçable que les cartes ne répertorient pas. Même ses meilleures amies ne parviennent pas à combler ce manque de l’autre, ce manque de futur à cause d’un passé qui prend toute la place.
C’est alors qu’elle se souvient de trois vœux qu’elle avait faits à l’âge de 18 ans : avoir une moto, avoir une maison, être indépendante. Son indépendance est acquise depuis le jour où elle s’est découverte enceinte. Mais pour les deux autres ? N’est-ce pas le moment, à présent, de s’inscrire dans la moto-école du village ? De se lancer dans de multiples projets pour remplir autant que pour faire avancer sa vie ? D’être adulte ? Quoiqu’on puisse mettre derrière ce mot… La représentation bien rigoriste de sa mère ? Ou bien une vie assumée qu’elle entre ou non dans les normes ?
Si. C’est le moment, Anita l’a bien compris. Mais entre le passage de sa vie d’avant à celle qui lui succède, il y aura un peu moins d’une centaine de pages qui peuvent décourager certains lecteurs par la lenteur et les longueurs du récit. Il faut néanmoins planter le décor pour ensuite prendre l’entière mesure du changement !
Le lecteur doit persévérer et faire confiance à l’auteur car une fois que la jeune femme entame les projets, elle ne sait que les enchaîner, avec enthousiasme, dynamisme, curiosité, un peu de folie et souvent beaucoup de maladresse. Cette dernière rend Anita autant touchante qu’agaçante par moments. On pourrait presque inventer pour elle l’adjectif « agachante » ?
Oui, c’est bien le mot que pourrait employer le beau Lukas, moniteur d’auto-école, qui va lui réapprendre, avec force quiproquos et regards langoureux que l’amour ne rouille pas.
Ce nouveau roman s’inscrit donc dans la droite lignée du premier dans la catégorie « feel-good » par son récit optimiste qui fait la part belle à la persévérance, à l’audace, aux rêves de jeunesse d’une femme ordinaire et à leur concrétisation quel que soit l’âge. Le jour où Anita envoya tout balader constituera également le livre de plage parfait : facile à lire et prenant. Il sera même impossible de le lâcher dans les virages de la route menant à ladite plage ! Peut-être sur une moto d’ailleurs ?
A vos risques et sourires.
La vie est trop courte pour s’ennuyer.
– Ah ! s’écrit-elle triomphante. J’ai trouvé le jean parfait pour toi.
Linnea, c’est une jupe, je la reprends.
Exactement, depuis le début on fait fausse route. Pourquoi continuer à reproduire la même erreur ? Manifestement il faut voir plus grand.Je fronce les sourcils. Et si je la tuais ! Si je l’étranglais avec un de ses denims !
Je suis contente à chaque fois que je lis un avis dessus ! (que des avis positifs pour le moment ^^)
Je suis sûre que je vais adore ce roman, comme le premier. J’espère avoir l’occasion de le lire cet été !
Voilà une auteure que j’ai bien envie de découvrir !
Un coup de cœur ! :)
Après la lecture de plusieurs chroniques négatives sur ce deuxième livre, j’avoue que j’étais un peu réticente. On verra bien si je le lirai un jour. En tout cas, je pense que pour découvrir cette auteure, je vais commencer par le premier qui a sans doute plus de chances de me plaire :)
Personnellement je n’avais pas adhéré au premier de mon côté. Mais il avait tout pour me plaire. Je ne sais pas pourquoi, je suis tout bonnement passée à côté.
Comme j’ai adoré le 1er roman de l’auteure, je pense qu’il en sera de même avec celui-ci! :)
Le précédent n’a pas été un coup de cœur pour moi mais tout de même un bon moment de lecture ! Je crois que certains clichés m’avaient un peu dérangée, mais rien de bien grave ^^
C’est pourquoi je ne dis pas non pour découvrir ce nouveau titre (avec le même chat sur la couverture tiens !), car les lectures optimistes ne se refusent pas, bien au contraire, merci :)