« J’aurais préféré vivre » de Thierry Cohen, c’est le récit d’une vie. D’une vie qui défile, d’une vie qui s’abîme. D’une existence vécue par intermittence, en accéléré. Deux cent et quelques pages pour retracer l’histoire d’un homme, de sa jeunesse à sa vieillesse. D’un homme à la destinée étrange et unique, qui vivra une vie entière contenue dans quelques journées. « J’aurais préféré vivre » est un court roman vibrant d’humanité. Une belle leçon sur la fragilité de la vie et de l’amour. Sur l’irrévocabilité de la mort… ou non.
Le jour de ses vingts ans, Jérémy absorbe une grande quantité de cachets et d’alcool pour mettre fin à ses jours. Il vient de se déclarer à l’amour de sa vie. Elle l’a repoussé, humilié, il ne l’a pas supporté. Un an plus tard, il se réveille aux côtés de Vitoria, la femme qu’il aime. En chair, en os et visiblement très éprise de lui. Est-il mort ? Vivant ? Il n’a aucun souvenir de l’année qui vient de s’écouler. A partir de ce jour, il ne reprendra conscience que ponctuellement, à la date fatidique de son anniversaire. Alors, il devient le spectateur d’une vie qu’il est incapable de maîtriser, qu’un autre façonne pour lui. Détruit pour lui. A chacun de ses réveils, à chacune de ses prises de conscience, il est témoin de cette existence qui lui échappe. Confronté aux conséquences de son égoïsme, de son irresponsabilité et de sa violence, il commence alors une lutte contre lui-même pour tenter de préserver le bonheur fragile qu’il a construit. Pour sauver sa femme et sa famille de sa folie.
« J’aurais préféré vivre » orchestre une intrigue originale, retorse et profondément subtile. On chemine dans la vie de Jérémy par à-coups, on évolue au cœur de ses mauvais choix. Pendant ses prises de conscience on mesure les dégâts commis et on assiste à ses tentatives désespérées pour les réparer. Erreurs, regrets et mélancolie hantent cette histoire d’amour intemporelle et fantastique.
Science-fiction, philosophie et religion se côtoient dans cette œuvre sensible et intelligente. Thierry Cohen développe une longue réflexion sur le sens de la vie et de la mort. Sur le courage de vivre, sur la nécessité d’affronter les épreuves. Sur l’élasticité et la subjectivité du temps, qui ne s’écoule pas à la même vitesse pour tout le monde. Les messages transmis, bien qu’un peu consensuels, faciles et décevants, sont habilement amenés et servis par une intrigue captivante.
« J’aurais préféré vivre » est un roman d’un seul souffle qui ravira les lecteurs de Paulo Coehlo, Marc Levy ou Guillaume Musso. Qui dit l’immense amour et respect que chacun devrait porter à la vie.
Une très belle chronique -bravo- qui me donne vraiment envie de découvrir ce roman et surtout cet auteur.
Merci :) Si tu le lis j’espère qu’il te plaira. Il y a un aspect du livre qui m’a un peu dérangée mais j’ai préféré ne pas en parler dans ma chronique par peur de spoiler. On en rediscutera à ce moment là ;)
J’ai ce livre dans ma PAL depuis tellement longtemps que je ne me rappelais même plus le sujet. Mais à lire ta chronique je me dis qu’il faut que je m’y plonge :)
Si tu as l’occasion n’hésite pas ;) Il est prenant et l’intrigue est vraiment bien menée. Et il se lit vite en plus ;)
et bien c’est pour moi alors ! Joli titre… je ne connaissais pas du tout, merci !
Ravie de te l’avoir fait découvrir. Si tu le lis j’espère qu’il te plaira ! :)
Je l’ajoute à ma liste ! Il a vraiment l’air sympa ! Je pense qu’il va me plaire !