Quand, quelques jours après avoir refermé un livre, on pense encore avec nostalgie à l’aventure qu’il nous a offerte, aux amis qu’il nous a apportés, aux émotions qu’il a suscitées, à l’univers qu’il nous a fait découvrir, quand, quelques jours après la lecture d’un roman, on sent qu’on n’en est pas vraiment ressorti et que l’on n’en ressortira jamais vraiment, alors oui, on peut le dire, ce livre est un chef-d’oeuvre. Si le premier tome de Cœur d’Acier était un excellent divertissement, Brasier, le second opus, est tout bonnement prodigieux. Je ne taris jamais d’éloges quand il s’agit de Brandon Sanderson, mais comprenez bien que c’est chaque fois mérité. Et plus je lis cet auteur, plus son génie m’apparaît dans toute sa lumière.
Le résumé qui suit s’adresse aussi bien à ceux qui ont lu le premier tome qu’à ceux qui ne l’ont pas lu. Il ne dévoilera que le contexte de cette série, pour ne pas déflorer l’intrigue et les surprises qu’elle réserve. Pour le reste, si vous êtes curieux, il vous faudra lire les romans.
Le jour où une nouvelle étoile incandescente, Calamité, est apparue dans le ciel, brillant de mille feux, le monde s’est vu profondément transformé. Certains individus ont acquis des capacités physiques et mentales surhumaines, qui les ont élevés au rang de tout-puissants et ont bouleversé l’ordre établi. Les Épiques, corrompus par leur pouvoir, ont pris le contrôle des plus grandes villes des États-Unis. Newcago, sous l’emprise du tyrannique Cœur d’Acier. Manhattan, devenu Babilar, sous le joug de Régalia, reine des eaux. Ils terrorisent, soumettent, tuent sans distinction, arbitrairement, au gré de leurs humeurs. Mais pourtant, chaque Épique possède une faiblesse… elle est le seul espoir de les vaincre…
Une cellule de résistants, les Redresseurs, dirigée par le charismatique Jonathan Phaedrus (alias Prof), portée par l’espoir d’un monde meilleur, organise la lutte. Mais timidement, car les Redresseurs sont conscients de leur faiblesse face à la toute puissance de leurs adversaires… Jusqu’à l’arrivée de David Charleston, qui, par son impétuosité, son héroïsme casse-cou et ses aspirations, va secouer leur petite organisation bien huilée…
Dans le premier tome, le récit s’ancre à Newcago, ville d’acier. Dans le second, à Babilar, ville d’eau. Deux immenses cités, marquées par l’identité de l’Épique qui les dirige. Deux villes, entièrement façonnées par leurs règnes. Deux atmosphères radicalement différentes. Et, clairement, ce sont ces atmosphères qui insufflent à la série tout son charme. Dans Brasier, il est impossible de ne pas ressentir une immense fascination pour Babilar. Imaginez un peu : Manhattan inondé, ne laissant dépasser que le haut des gratte-ciel. Imaginez les habitants, qui vivent dans des tentes sur les toits des immeubles immergés, plutôt qu’à l’intérieur. Maintenant, imaginez ces nombreux intérieurs à l’abandon et les terrains de jeu qu’ils offrent aux Redresseurs… Imaginez une ville sans électricité, où, pourtant, la lumière est apportée par des bâtiments et des vêtements couverts d’une peinture qui brille. Imaginez des fruits, luisant eux aussi, qui poussent partout dans la ville. Imaginez des arbres, sur lesquels poussent des biscuits chinois – oui, vous avez bien lu, des arbres sur lesquels poussent des biscuits chinois. Et n’oubliez surtout pas l’eau, l’eau partout, omniprésente, sombre, impressionnante. Comment ne pas êtes ébahi, séduit ? Comment ne pas reconnaître en Bandon Sanderson un génie de l’imagination ?
Non content de posséder un univers époustouflant, Brasier s’arme d’une merveilleuse dose d’humour : aussi, vous pourrez admirer les talents d’un marsouin fabuleux, vous pourrez vous régaler d’une course poursuite avec un pigeon et vous moquer des métaphores ridicules de David – surtout lorsqu’il s’agit de séduire la femme qu’il aime. On apprécie également les quelques expressions idiomatiques qui parsèment le roman : un petit détail efficace qui participe à rendre le récit immersif, tout comme les inventions technologiques fascinantes qui aident les Redresseurs – les tenseurs, capables de percer l’acier, ou bien le spyrial, moyen de locomotion qui fonctionne à l’eau.
Brasier, en réalité, c’est ça : un univers inventif, qui vous envoûte ; un système de super-pouvoirs, qui vous fascine ; une intrigue épique (elle était facile), qui vous ferre ; des personnages saisissants, qui vous émeuvent ; un humour décapant, qui vous arrache de nombreux sourires. Et des petits détails savoureux, qui, mis bout à bout, enrichissent cette oeuvre magistrale.
Flamme ! Vivement la suite !
Je n’ai jamais lu de Brandon Sanderson mais j’en ai de plus en plus envie! Cette saga a l’air super! Par quoi me conseillerais-tu de commencer?
Ooohhh, mais ce commentaire me fait tellement plaisir !! Par quoi commencer ? Hum, je dirais sa saga Fils des Brumes. C’est par là que j’ai commencé, et vraiment, c’est une série formidable, qui te donnera bien le ton de ce que fait Brandon Sanderson. Tu me tiendras au courant, hein ? :)
Faut que je lise cette suite ! Tu me le prêtes ? :P
Je ne connais pas du tout mais le peu que tu en dis me donne très très envie ! Il faut que je me le note pour l’ajouter à ma PAL :)
Ecoute, c’est ma plus belle lecture de l’année pour le moment ! Le premier tome est sympa, mais Brasier, vraiment, est extraordinaire ! *_*
Tu me vends du rêve là ! XD Je dois passer chez mon libraire dans la semaine… lol
Sinon, petit tuyau si tu n’es pas trop pressée, je vais organiser prochainement un concours pour faire gagner les deux tomes… ;)
Ohhhh !! Je note :) C’est super gentil de me prévenir !