Pour le plus grand plaisir des amoureux d’Abélard, ses papas – Renaud Dillies et Régis Hautière – signent un nouvel album, Alvin 1. L’héritage d’Abélard. Cette seconde collaboration, à l’image d’Abélard, est une merveille de tendresse et de poésie.
Gaston, l’ami qui accompagnait Abélard dans sa quête impossible, mène une existence morne et misérable en Amérique. Obsédé par le souvenir d’Abélard, rongé par la douleur, profondément seul et mélancolique, il trouve un brin de réconfort dans les bras de la belle et douce Purity, une prostituée qu’il fréquente régulièrement au George’s friends café, après ses journées de travail. Un soir, il la trouve alitée après une violente agression, un médecin très inquiet à son chevet. Elle confie alors ses économies à Gaston et lui fait promettre de trouver une famille à son fils Alvin… au cas où… si jamais…
Alvin, L’héritage d’Abélard est l’histoire d’une rencontre entre deux naufragés de la vie – un petit orphelin soupe au lait et un vieil ours désabusé. Ensemble, en compagnie d’une troupe d’enfants difformes et d’un fanatique religieux représenté sous les traits d’un rat, ils entreprennent un long voyage pour tenter de trouver la famille d’Alvin. Mais la cohabitation improvisée entre ces deux êtres esseulés et indépendants ne se déroule pas sans anicroche. Pourtant, malgré leurs altercations, ils s’apprivoisent, partagent et allègent leur fardeau… Parce que derrière l’allure bourrue de Gaston et les caprices d’Alvin, on devine un même besoin d’attention, d’amour et de tendresse…
Cet album est d’une noirceur bien plus prononcée qu’Abélard. Le lecteur découvre un New York où sévit la misère, où les ouvriers travaillent de l’aube jusqu’à la tombée de la nuit pour une bouchée de pain qu’ils dépensent en alcool et en prostituées. Des journées de dur labeur ponctuées de soirées passées à taper le carton avec ses collègues, un appartement austère, des vêtements tout rapiécés… Gaston transpire la pauvreté et la mélancolie. Du côté du lecteur, une envie poignante : serrer fort ce gros ours dans nos bras pour lui apporter un semblant de réconfort.
Comme toujours, le travail de Renaud Dillies sur les illustrations est remarquable ! Et que dire des expressions qu’il imprime sur les visages de ses personnages ? Colère, désespoir, sourcils froncés, yeux plissés, regards larmoyants… Renaud Dillies réussit à retranscrire des émotions très fortes à l’aide de quelques coups de crayons bien sentis.
Après le merveilleux Abélard, on les attendait au tournant, Renaud Dillies et Régis Hautière. Et ils ne nous déçoivent pas. Alvin est une très belle suite… un bel héritage d’Abélard !
In love… J’en parle très bientôt…! ;-)
Hâte de lire ton avis, même si j’en devine déjà le contenu… ;)
Non je ne lirai pas ton billet, non je ne lirai pas ton billet, non je ne lirai pas ton billet…
Pas besoin de le lire, l’important c’est que j’ai aimé Alvin et que TU vas aimer Alvin ! :D
Une nouvelle BD que je dois me procurer !!!!
Ciel, je n’avais pas vu la sortie de cette BD ! Abélard étant actuellement mon plus gros coup de coeur 2015, je vais me jeter sur cette suite :D
Merci pour la découverte !
Moi je le chronique demain ! Mais gros coup de coeur également !
Rho lala!!! Alvin est partout!! Qu’est ce que j’ai envie de le connaître moi aussi!!!