Ces derniers temps, j’ai eu un mal fou à trouver des phrases d’amorce pour mes comptes-rendus de lecture. Cette impression de commencer toujours de la même manière, de tirer les mêmes ficelles, répétitives et lassantes… Je ne dérogerai pas à cette règle et ferai simple pour entamer ma chronique des « Carnets de Cerise » d’Aurélie Neyret et Joris Chamblain : ces deux bandes-dessinées, dévorées l’une après l’autre, ont été un magnifique coup de cœur !
Cerise, ce qu’elle aime, c’est écrire. Inventer des histoires. Plus tard, elle voudrait être romancière. Lorsque sa mère lui offre un journal intime afin qu’elle « s’entraîne », elle signe le début de belles aventures. Des extraits de ce journal apparaissent dans la bande-dessinée, rédigés de la main maladroite de la petite Cerise. Comme Cerise, j’ai toujours eu un goût très prononcé pour les journaux intimes. Je me suis reconnue dans sa prose, dans sa façon d’exprimer ses réflexions enfantines. La crédibilité de son langage m’a permise d’immédiatement me projeter dans sa tête et dans son cœur.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Cerise, cette petite rouquine de dix ans, mue par une vivacité sans limite, curieuse, obstinée, généreuse et profondément philanthrope ! Flanquée de ses deux jeunes compères, Line et Erica, elle observe le monde, repère des gens « mystérieux » et se lance dans des enquêtes palpitantes afin de découvrir leurs secrets, de percer à jour ce qu’il y a de fascinant dans leurs comportements ! Loin de ressentir un sentiment de curiosité mal placée vis à vis de cette petite espionne, on ne peut que frémir au gré de ses découvertes, toutes animées d’un désir altruiste de venir en aide à son prochain. Elle éprouve un intérêt pur pour les autres, s’intéresse à ce qu’ils sont ou ont été. Une noble qualité, dépourvue de malice et très attendrissante !
Les histoires issues de l’imagination de Joris Chamblain m’ont envoûtée tout autant que le personnage principal. Cerise porte son attention sur des gens d’un certain âge, marqués par la douleur et la perte. Les deux volumes, imprégnés d’un profond sentiment de nostalgie, évoquent l’absence, le manque, le passé, et le désir de tenter de faire revivre et perdurer ce qui a été perdu à jamais. A travers des fresques, ou un livre…
L’art est très présent dans cette œuvre intelligente. La culture y tient une place très importante. Dans le premier volume nous sommes plutôt dans la peinture, et dans le deuxième, au cœur des livres. Cerise côtoie des gens pertinents et cultivés, qui la guident et l’accompagnent dans son évolution, dans sa construction. Je pense en partie à la vieille dame écrivain, âgée, détentrice de la sagesse et du savoir.
Du côté graphisme, on applaudit la performance d’Aurélie Neyret qui a su donner un souffle poétique, vital et pétillant à ces histoires ! Des couleurs lumineuses, vives et chaudes créent de douces et chaleureuses ambiances, et les traits des visages sont empreints de douceur et de bonté.
Un joli coup de cœur, poétique et très tendre !
Oh tu as aimé, comme je suis contente ! Je partage amplement ton coup de cœur :)
Je crois que je les offrirais à ma soeur pour lui piquer après haha
Très jolie chronique :)
J’ai un gros faible pour le premier tome, j’ai trouvé le second moins magique… mais je chipote, c’est une super série ! ;-)
j’ai adoré le premier, pas encore lu le deuxième mais je m’en régale d’avance!!
Le graphisme est superbe, je note immédiatement ! Merci pour la découverte mon petit chat <3
Ca me tente vraiment beaucoup :) !!! Les illustrations sont superbes !!!
Ce sont des BD magnifiques, je suis complètement tombée sous le charme des illustrations !
J’ai lu les deux, et comme toi, c’est un gros coup de coeur !
Les dessins sont beaux, l’héroïne attachante et le scénario original… Que demander de plus ? Un nouveau tome ? ^^
j adore ces bd