Après mon coup de cœur pour Meurtres pour rédemption de Karine Giébel – j’en frissonne encore ! – je me devais de lire rapidement un autre livre d’elle pour me faire un avis plus précis. Après tout Meurtres pour rédemption aurait pu être un coup de génie, incroyable mais unique. Et bien non ! Quelle joie d’ouvrir Maîtres du jeu et de retrouver sa prose toujours aussi percutante, vive et terrifiante ! Karine Giébel a encore joué avec mes émotions et mes nerfs !
Maîtres du jeu est, au contraire de Meurtres pour rédemption, un très petit livre, mais à son instar, il est éprouvant du début à la fin. Deux nouvelles mettent en scène des manipulateurs, des maniaques, des pervers, des fous, on peut utiliser tant de qualificatifs pour les nommer… Des êtres emplis de haine et de souffrance qui se nourrissent du malheur d’autrui. Deux histoires glaçantes et machiavéliques, courtes mais saisissantes, que l’on dévore avec avidité et appréhension. Karine Giébel passe au scalpel les tréfonds de l’âme et du cœur humain, et nous envoie ce qu’ils ont de plus sombre en plein visage.
Je ne suis habituellement pas très attirée par le format de la nouvelle, je le trouve souvent trop court pour réussir à me captiver et à me marquer durablement. Mais les nouvelles de Giébel, diaboliques et perfides à souhait laisseront leur empreinte dans mon esprit. Je peux difficilement vous en parler plus longuement sans dévoiler trop d’éléments de ces deux histoires, je me contenterai donc de vous dire que la lecture est rapide mais excellente ! Il ne faut pas passer à côté.
Comme si [les enfants] ne sentaient pas ta terreur ! On ressent tout, dès qu’on est sur cette terre. De plein fouet. On ingère tant de souffrance ; la sienne, celle des autres. Celle qu’on reçoit, celle qu’on inflige. Voilà ce que sont ces mômes, ce que nous sommes tous : des réceptacles à douleur. Souffrir et faire souffrir, il n’existe rien d’autre.
Vous pouvez également découvrir d’autres romans de Karine Giébel : Purgatoire des innocents, Meurtres pour rédemption, De force, Jusqu’à ce que le mort nous unisse, Satan était un ange et Juste une ombre.
J’aime beaucoup le style de l’auteur également. Je te recommande chaudement Purgatoire des innocents.
Comme toi, je ne suis habituellement pas très fan des nouvelles mais je veux bien tenter puisque tu les recommandes aussi chaleureusement. ^^
Je compte lire Meurtre pour rédemption ce week-end !!! J’ai tellement hâte, tu ne peux pas savoir, haha.
Décidément une auteure qu’il faudrait que je découvre :)
Je l’ai acheté pour commencer ‘en douceur’ avec les livres de cette auteur qui me font un peu peur, et j’espère aimer ^^