Lundi, après trois jours de repos, je retourne au boulot et fais le tour des nouveautés dans le rayon bande-dessinée. Là, mon regard est attiré par une pile conséquente qui n’était pas là la dernière fois que je suis venue bosser. Et que vois-je ? Oh, le dernier album d’Étienne Davodeau, auteur qui s’était fait remarquer avec son très bon roman graphique « Les Ignorants », que j’avais lu et beaucoup aimé il y a déjà quelques années ! Je suis donc rentrée chez moi avec ma petite trouvaille, et je me suis hâtée de la lire !
« Le chien qui louche » nous narre l’histoire de Fabien, un jeune homme banlieusard et gardien au musée du Louvre, embarqué dans une nouvelle et intense relation amoureuse avec la très charmante « Bouboule », à savoir Mathilde Benion, issue de la famille Benion, rustiques et chaleureux campagnards. Lorsque Fabien les rencontre, c’est l’occasion pour eux de ressortir du grenier une très vieille toile oubliée – une croûte ? – réalisée par un aïeul peintre et écrivain à ses heures, dont jamais personne n’a entendu parler. Leur vœu ? La faire entrer coûte que coûte dans le prestigieux musée du Louvre afin de rendre le grand-père heureux.
La superbe couverture de ce roman graphique est particulièrement éloquente et ne cesse de me faire sourire dès que mon regard se pose sur elle ! « Le chien qui louche » est un récit improbable, une histoire légère et délicieusement décalée qui exige du lecteur de posséder un important second degré et une capacité de prise de recul sur l’intrigue. Si le lecteur parvient à entrer dans le jeu de Davodeau, la magie opère illico. C’est croustillant, savoureux, et le dessin expressif de Davodeau, tout en noir et blanc, subtilement dosé entre humour et délicatesse, illustre admirablement le propos. Cette bande-dessinée tendre, fraîche et gaie ne manquera pas de vous réjouir !
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