« Tout sauf l’amour » est une bande-dessinée qui m’a attirée pour plusieurs raisons : l’éditeur, Futuropolis, qui a un catalogue de qualité et que j’apprécie beaucoup. Leurs romans graphiques sont souvent très soignés et raffinés. L’histoire, qui a titillé mon coté « fleur bleue » car il s’agit d’une romance quelque peu… hors normes. Et enfin, le fait qu’elle se déroule intégralement dans la ville qui m’a adoptée il y a six mois, ville que j’aime et dans laquelle je m’épanouis, à savoir, Grenoble.
C’est l’histoire d’une jeune fille de vingt-six ans, qui a perdu sa mère lors d’une avalanche, vingt ans plus tôt. Perdant son sourire et son goût de vivre, elle est devenue anhédonique et ne prend plus de plaisir à rien. Son père a multiplié les tentatives et les thérapies pour l’aider, en vain. Le destin va le mettre sur le chemin du gérant d’une agence matrimoniale révolutionnaire, basée sur la Science et les Probabilités. Ce père, désemparé, qui a tout tenté pour sauver va fille, va essayer une dernière solution : l’Amour.
J’ai été moyennement séduite par cette histoire. J’ai trouvé qu’elle manquait de surprise (dès le début, la fin est courue d’avance), de piquant, d’intensité et de passion. Un peu trop de mathématiques, pas assez d’ardeur. Elle conviendrait parfaitement à quiconque souhaiterait passer un moment divertissant en lisant une comédie romantique légère, mais pas à ceux qui seraient à la recherche d’émotions fortes.
En revanche, cette bande-dessinée mérite que l’on s’arrête sur son graphisme ! C’est indéniablement ce qui fait sa force : j’ai été saisie par ces décors magnifiques et criant de réalisme : J’ai, sans aucune difficulté, reconnu Grenoble, ses rues, ses ponts, ses places, ses statues et ses fontaines, ainsi que les paysages, les panoramas et les montagnes que j’ai sous les yeux chaque jour… Le Grenoble de « Tout sauf l’Amour » est authentique et époustouflant, il brille et resplendit d’une multitudes de teintes colorées.
Je dirais donc que cette bande-dessinée ne brille pas par son scénario, mais se démarque par l’élégance de son dessin.
Dommage qu’une BD ça coûte si cher, sinon je me laisserais bien tenter rien que pour découvrir Grenoble, m’enfin s’il n’y pas de bon scénario derrière, ça ne vaut pas trop le coup…
C’est sûr que vu le prix d’une BD, vaut mieux qu’elle vaille le coup !! (et y en a beaucoup qui sont meilleures que celle-là je trouve). Surtout que Grenoble, à découvrir, c’est quand même mieux en vrai :p